Policier

« L’affaire Isobel Vine» de Tony Cavanaugh

isobelQue s’est-il passé cette nuit-là, il y a vingt-cinq ans, dans la chambre de la jeune Isobel Vine ? Etudiante sans histoire, appréciée de tous, elle a été retrouvée morte dans des conditions qui laissent penser à un jeu sexuel sordide qui aurait mal tourné, mais l’enquête n’a jamais vraiment abouti. L’affaire, non résolue, aurait pu en rester là, classée comme d’autres. Oui mais voilà, un suspect potentiel de l’époque s’apprête à devenir commissaire, et pour le laver de tout soupçon il faut rouvrir l’enquête.

Darian, Maria et leur compère Isosceles, sont chargés de relancer l’enquête, en mode « opération spéciale ». Ils pensent avoir les coudées franches, mais vont vite se heurter à l’institution policière et à des anciens suspects qui n’ont pas envie de voir cette affaire remonter à la surface.

J’ai plutôt apprécié la lecture de ce polar, à la fois classique dans sa trame et son écriture, et en même temps bien rythmé et avec des fausses pistes comme je les aime.

Certains passages sont un peu trop sombres, d’ailleurs sans intérêt particulier pour l’histoire et l’enquête, et en ce qui me concerne j’ai un peu de mal avec les descriptions trop glauques. Le point de départ de l’histoire est un peu tiré par les cheveux (rouvrir une enquête pour être sûr d’innocenter vingt-cinq ans après un futur commissaire que plus personne ne soupçonne) ; j’imagine que c’est une question de facilité pour avoir des personnages libres dans leurs méthodes, car en dehors de tout système policier officiel.

En revanche, j’ai bien aimé les personnages, dont on devine assez vite qu’ils sont de bons candidats pour devenir des héros récurrents. Darian l’ancien flic retiré des affaires, coupé du monde et obligé de revenir ; et sa jolie collègue Maria, avec qui ont devine des liens passés mais dont on n’apprendra pas grand-chose dans ce livre-là. Dommage que le troisième larron, Isosceles, soit si peu présent, car il détonne des deux autres et apporte une touche de fantaisie qui rafraîchit la lecture et donne des temps de respiration salvateurs.

S 2-3Points, 480 pages, 8,10€

2 réflexions au sujet de « « L’affaire Isobel Vine» de Tony Cavanaugh »

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