Je garde un souvenir très vif d’un film découvert il y a plus de quinze ans sur la peintre mexicaine Frida Kahlo (avec Salma Hayek dans le rôle de Frida). Depuis, je me suis beaucoup documentée sur Frida Kahlo, ses œuvres, leur lien avec les événements de sa vie.
« Rien n’est noir » est à mi-chemin entre la biographie (par son contenu) et le roman (par son style). Il retrace la vie de Frida, à partir de sa jeunesse et le terrible accident de bus qui brisa sa colonne vertébrale et occasionna des blessures et des douleurs dont son corps ne se remit jamais. J’ai retrouvé dans ce livre tout ce qui fait de la vie de Frida un perpétuel mouvement, et ce paradoxe si net entre une vie qui n’est que douleur (la douleur physique fut omniprésente dans sa vie, mais elle ne fut pas épargnée non plus par les trahisons, les échecs, etc) et cette image que l’on garde d’elle, ses fleurs dans les cheveux, ses habits traditionnels chargés de couleurs vives et ses bijoux démesurés. Rien n’était nuancé dans sa vie, et c’est ce qui en fait un personnage toujours aussi fascinant.
Le livre est très bien fait, l’écriture retranscrit à merveille le rythme de la vie de Frida ; c’est un vrai bonheur de lecture.
A part un petit étonnement sur la rapidité avec laquelle le récit passe sur l’aventure de Frida avec Trotski, j’ai trouvé le livre très bien documenté et sonnant très juste. Je vous conseille de le lire avec, à portée de main, un autre livre avec des reproductions de tableaux de Frida Kahlo (c’est ce que j’ai fait). Votre lecture n’en sera que sublimée.
Stock, 250 pages, 19,50€