
Fidèle au rendez-vous, j’ai évidemment acheté le dernier album d’Astérix dès sa sortie. Vous allez voir des centaines de chroniques sur cet album. Que dire de plus ?
Mon histoire avec Astérix, peut-être ? J’ai grandi avec 5 ou 6 albums que je relisais et relisais sans fin, jusqu’à connaître par coeur les répliques et même les défauts d’impression. Ce n’était pas mon héros préféré (à l’époque je lisais surtout Tintin, oui, désolée pour les fans). Plus tard, j’ai découvert ceux que je n’avais pas, j’ai eu quelques coups de coeur, et à aujourd’hui je relis toujours les mêmes. Il y a des tomes, aussi, qui parlent d’un moment de ma vie, et je me souviens quand on me les a offerts.
C’est ça, avant tout, acheter un album d’Astérix : faire revivre des souvenirs, cultiver une ambiance, parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Et ce cru 2025, alors ?
J’ai toujours du mal à me faire un avis sur un album d’Astérix à la première lecture. C’est un peu comme le bon vin, parfois il vaut mieux le laisser vieillir un peu. Il y a beaucoup (mais vraiment, beaucoup) de références à d’autres albums : Boulquiès le personnage principal, lusitanien rencontré dans « Le Domaine des dieux » ; le garum Lupus, au coeur de l’intrigue, est une référence à « Astérix et la Transitalique » ; Obélix révise les pas de danse appris dans « Astérix en Hispanie » ; et on retrouve Epidemaïs, le navigateur phénicien, croisé plusieurs fois depuis « Astérix gladiateur », etc etc, n’en jetez plus (si vous avez la ref, bravo). C’est donc à la fois une lecture « rassurante » qui reprend les codes habituels (à part Baba qui désormais prononce les « r », seule vraie nouveauté de l’album). Mais justement, il manque peut-être, pour moi, un peu plus de créativité, qui nous aurait, nous lecteurs habituels, un peu désarçonnés sans doute à la première lecture, mais qui aurait aidé l’album à sortir du lot. Enfin, seul l’avenir sera juge et nous dira ce qui passera à la postérité voire au vocabulaire courant.

Les éditions Albert René, 48 pages, 10,90€


Aussitôt le
Ma première impression quand j’ai vu cette BD basée sur la rencontre de deux « monstres » de la littérature a d’abord été : ok, Lupin, Holmes, c’est vendeur, mais est-ce que ce n’est pas juste un coup marketing ? Est-ce que ce n’est pas un prétexte de coller deux noms aussi connus dans une histoire qui n’aura peut-être rien à voir avec leurs aventures initiales ?
J’aime les grands destins. Ceux qui inspirent. Les destins des visionnaires, des rebelles, de ceux qui étaient parfois incompris à leur époque et qui pourtant ont créé une révolution, quelle qu’en soit la nature.
L’une est Américaine, l’autre Anglaise.
J’étais impatiente de découvrir cette nouvelle adaptation en BD d’un roman d’Agatha Christie, dans la collection désormais bien fournie des éditions Paquet.
Nantes, 1837. Un notaire et un restaurateur ont tous deux de grandes idées pour transformer l’insalubre rue de la Fosse, et y faire déboucher un passage d’un nouveau genre. Au lieu de s’opposer, ils décident de s’unir, lèvent des fonds, et se lancent dans un investissement faramineux. On suit ainsi, au fil des pages, la création et la transformation du célèbre passage Pommeraye.
En 2024, j’ai vu au Musée du Quai Branly une exposition dédiée aux Mexicas, dont je garde un souvenir assez marquant. J’avais alors noté de lire cette bande dessinée, dans laquelle j’ai découvert une figure emblématique de l’Amérique centrale du XVIème siècle, dans cette zone qui deviendra le Mexique, et qui était alors habitée par des peuples opposés, voire ennemis.
Je connaissais déjà le roman d’Agatha Christie « Le crime d’Halloween », pour l’avoir lu plusieurs fois (et d’ailleurs chroniqué