Ne vous fiez pas à la couverture, Noël ne sera qu’un prétexte pour donner un contexte au début de l’histoire, mais contrairement au « hors collection » « Le Noël d’Agatha », l’intrigue s’éloigne vite des festivités de décembre.
Invitée par son amie Mrs Bloxby à participer à une réunion de village, Agatha assiste impuissante à la mort d’un homme unanimement détesté par tous les habitants. Il faut dire que John Sunday ne faisait rien pour leur être sympathique : membre d’une commission de sécurité, il interdisait les décorations de Noël, trouvait dangereux les jouets artisanaux, bref trouvait mille et un prétextes pour sanctionner les habitants du village.
J’ai trouvé le point de départ de l’histoire un peu bancal, cette étrange commission capable d’intervenir sur n’importe quel sujet de la vie d’un village, et représentée par un unique homme aux pouvoirs incontestables, me semblait tirée par les cheveux. Passée la mise en place de l’intrigue, on retrouve une enquête plus standard.
Agatha, fidèle à elle-même, va s’amouracher du premier homme séduisant venu, et tant pis s’il n’a pas l’air complètement innocent. Charles viendra faire quelques apparitions. Roy passera pour le week-end. Un nouveau tournant professionnel s’amorce pour Agatha, on sent que l’auteure prépare la « vraie » retraite de l’ex-communicante. La page de l’agence de détective sera-t-elle bientôt tournée, ou bien n’est-ce qu’un passage à vide pour Agatha ?
Si les enquêtes sont sans surprise, construites un peu toujours autour des mêmes « codes », j’aime voir évoluer ce personnage atypique auquel je me suis attachée depuis déjà plus de vingt tomes. Je me réjouis de la sortie de chaque nouveau tome, et fais déjà (hélas) le décompte des tomes restants, la prolixe M.C. Beaton étant décédée fin 2019 après avoir écrit tout juste 30 romans de la série des « Agatha Raisin ».
Albin Michel, 14€