Cela faisait longtemps que ce premier tome me faisait de l’oeil. Dans cette série, la reine Elisabeth II mène des « enquêtes », à sa façon – comprenez : sans quitter ses résidences royales, en envoyant sa secrétaire particulière sur le terrain. Je me suis décidée quand j’ai vu qu’il était sorti en format poche – j’avais quand même quelques doutes sur la qualité d’un roman qui part d’un pitch aussi rocambolesque que la reine en enquêtrice.
Je baignais un peu dans la monarchie anglaise à ce moment-là, entre la saison 4 de « The Crown » et les actualités qui parlaient beaucoup du jubilé (des 70 ans de règne) d’Elisabeth II.
Le moins que je puisse dire, c’est que je ne m’attendais pas à ce que ce roman commence ainsi : un homme, invité à un dine-and-sleep au château de Windsor, est retrouvé mort dans sa chambre, dans une mise en scène qui a tout d’un jeu sexuel qui aurait mal tourné.
Choquée, la reine ? Même pas ! A son âge, elle a tout vu, tout entendu.
Par contre, elle veut comprendre ce qui s’est passé, et dépêche donc Rozie, sa brillante secrétaire particulière, pour enquêter sur le terrain à sa place.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance du roman, entre soirées royales, courses de chevaux et franches discussions entre la reine et son époux – on y retrouve plein de petits détails ou anecdotes (plutôt connus) autour de la reine.
L’histoire en revanche est assez alambiquée. Il y a des fausses pistes, c’est plutôt bon signe, mais je me suis vite perdue dans les considérations diplomatiques et autres jeux de pistes, et parmi les personnages dont je n’ai pas toujours saisi le rôle dans l’affaire. La fin est un peu poussive, avec une longue partie d’explications finales, qui auraient mérité d’être distillées un peu plus en amont dans le roman, pour guider le lecteur dans les déductions.
Au final j’ai passé un agréable moment de lecture, mais davantage pour le récit du contexte que pour l’enquête elle-même.
Points, 384 pages, 7€