J’ai eu envie de lire ce roman car l’histoire commence dans un cimetière. Etrange lieu pour une rencontre ! Etrange lieu, habituellement où tout finit, pour commencer une histoire ! C’est ce qui m’a intriguée…
L’histoire est celle d’Aurélien, dont on apprend assez vite qu’il n’a que douze ans. Assistant avec sa grand-mère à des funérailles, il est interpelé par la lecture d’un extrait du roman d’Aragon qui a pour titre son prénom : Aurélien.
Le lecteur de ce texte n’est autre que l’amant de la défunte, et il va nouer avec le jeune garçon une amitié basée sur les souvenirs, mais aussi sur la nature environnante (ils sont sur une île) et sur la mythologie.
On sent à la lecture l’effort fait sur le choix de chaque mot. Le texte n’est pas à proprement parler poétique, même si certains passages tentent de s’en rapprocher.
Le personnage d’Aurélien est parfois surprenant, car son vocabulaire et ses connaissances semblent bien développés pour un enfant de son âge !
Le fil rouge du roman est le décès de la femme aimée, et les pensées sur l’amour et la mort sont nombreuses. Il y a quelques belles pensées mais l’auteur évite l’écueil des aphorismes, qui aurait été un piège facile sur ces sujets.
Les soleils bleus éditions, 15€ (reçu dans le cadre d’une « Masse critique »)