Oubliez la couverture de bord de mer, qui n’illustre pas grand-chose de l’histoire.
Oubliez aussi le titre à rallonge – c’est la mode, décidément, mais nous n’y pouvons rien.
Voilà, nous pouvons maintenant parler de l’essentiel, c’est-à-dire du contenu de ce roman. Car, je le dis tout de suite, c’est un bon roman. Certes il s’adresse plutôt à un public en quête de bons sentiments et de happy end, mais les cinq cents pages sont réussies et ne manquent pas de contenu.
Julia est une jeune femme cabossée par la vie. La perte de son père, la rupture avec son petit ami, ont fini par épuiser son énergie. Pourtant Julia est psychologue : d’habitude c’est elle qui vient au secours de ceux qui sombrent. Mais là, elle doit bien l’avouer : Julia ne va pas bien.
Elle prend provisoirement un poste dans une maison de retraite, en remplacement d’une psychologue partie en congé maternité. Ce n’est pas le job de ses rêves, mais ce n’est l’affaire que de quelques mois. Mais, au contact des pensionnaires, elle va réapprendre ce qui est important dans la vie…
Mêlant avec beaucoup de talent émotion et humour, Virginie Grimaldi dresse le joli portrait d’une jeune femme navigant sainement dans son époque, portant en elle des espoirs et des déboires légitimes. J’ai apprécié cette lecture pleine de fraîcheur, et capable de donner au lecteur un vaste panel d’émotions. Les pensionnaires de la maison de retraite sont particulièrement attachants, une bande du troisième âge qui a l’air d’avoir quinze ans, fument en cachette, fuguent, font des surprises… C’est plein de tendresse et ça fait du bien !
Fayard, 512 pages, 19,90€