C’est un pur hasard, mais à quelques jours d’intervalle j’ai lu deux romans qui pourraient se ressembler : deux premiers romans, écrits par deux jeunes femmes, et qui racontent le quotidien de deux femmes au début de leur vie professionnelle. Autant je n’ai pas accroché au premier, autant le second, « Les yeux couleur de pluie » de Sophie Tal Men, m’a vraiment séduite.
Marie-Lou est interne en neurologie. Mal classée au concours de médecine, elle a dû renoncer à un poste dans sa natale Haute-Savoie, et se retrouve à Brest. D’abord dépaysée, l’accueil de sa fantasque colocataire va vite la réconforter – surtout que ladite colocataire a un cousin qui pourrait bien être aussi très réconfortant…
Tout en racontant le parcours de cette jeune femme de vingt-cinq ans, Sophie Tal Men (elle-même neurologue) nous fait découvrir les coulisses d’un hôpital vues par une interne. Hypocondriaques, ne vous inquiétez pas trop, le dosage est bien fait pour que les diagnostics et autres prescriptions ne prennent pas le dessus sur le contenu du livre.
Si le titre « Les yeux couleur de pluie » m’a fait penser à une chanson de Roch Voisine (pardon, on a les références qu’on peut – je ne sais pas si c’est volontaire mais l’auteur étant née en 1980 c’est plausible), l’extrait du « Barbara » de Jacques Prévert était incontournable pour commencer ce livre. D’ailleurs les bonnes références, culinaires ou musicales sont légion dans ce livre (petite pensée pour mon ami Yves, ceux qui ne connaissent pas encore Alexis HK vont le découvrir avec ce roman). Au final c’est un roman attachant, réussi, et prometteur pour la suite de la carrière littéraire de Sophie Tal Men.
Le Livre de poche, 253 pages, 7,10€