Si vous aimez démesurément lire, si vous aimez écrire pendant des heures, ou mieux encore si vous aimez les deux : ce livre est fait pour vous.
Dans ce joli témoignage écrit comme un cri d’amour aux livres, Julia Kerninon raconte ses premières années de lectrice, élevée par des parents qui ne pensaient qu’à lire partout et tout le temps, puis sa vie de jeune adulte entièrement tournée vers les livres (en lire, en écrire).
Tous les amoureux des livres seront rassurés de lire ce témoignage qui montre que des vies entières, des quotidiens sur plusieurs années, peuvent être dédiés à la lecture.
Au passage, l’auteure déclare en filigrane son amour à ses parents, qui n’étaient riches que de livres et l’ont élevée ainsi.
« J’écris à cause de Jo March mangeant ses pommes et lisant perchée dans un arbre loin de ses sœurs. »
La toute dernière page du livre montre aussi toute la lucidité de l’auteure sur sa situation. Plusieurs de ses livres ont été édités, mais elle mesure qu’il fallait au moins ça pour justifier toutes les années où elle a vécu en dehors du monde, consacrant ses nuits à l’écriture sans perspective concrète de pouvoir en vivre.
Ed. du Rouergue, 64 pages, 10,80€

Lecteurs amateurs d’Agatha Christie, avez-vous aimé l’ambiance huis-clos de « Ils étaient dix » ? et le Noël enneigé de « Christmas Pudding » ? Alors mélangez ces deux ambiances et plongez-vous sans hésiter dans « Petits meurtres à Endgame » !
Ne vous fiez pas aux néons représentés sur la couverture : la vie de Saul Karoo ne fait pas que briller. Il est pourtant un scénariste ultra recherché par les producteurs de cinéma. Sa spécialité ? Récrire les scenarii médiocres pour les transformer en chefs d’oeuvre. Alors forcément Karoo a la grosse tête, c’est un personnage assez détestable qui vit entre luxe et alcool (j’ai souvent pensé au héros de « American Psycho », même si c’est une lecture trop lointaine pour que je m’en souvienne avec précision). Il représente l’Amérique aisée des années 1980 / 1990.
L’idée de lire un cosy mystery qui se déroulerait sur la période de Noël m’a tout de suite séduite. Et comme en plus j’ai trouvé la couverture très jolie, je n’ai pas hésité longtemps, et j’ai rapidement acheté ce roman, puis l’ai gardé à portée de main dans ma PAL pour le lire « au bon moment »…
Jusqu’ici, je n’avais lu de Carène Ponte que ses « romans de Noël », des condensés d’humour et de bons sentiments que j’avais beaucoup aimés. Avec « Prendre la vie comme elle vient », sorti il y a plusieurs mois et qui attendait son tour dans ma PAL, je découvre une autre facette de ses romans. Le thème de départ de celui-ci n’est guère joyeux : Alice, qui entame doucement sa crise de la quarantaine, voit sa vie basculer lorsque Aymeric, son mari et grand amour, est victime d’un terrible accident de voiture.
Quand un riche industriel anglais, qui aurait l’âge de prendre sa retraite, décide de prendre plutôt du recul et de partir en France, c’est le début d’un roman qui va forcément parler des choix de vie et des chemins que l’on prend (ou pas).
J’aime beaucoup les romans de Françoise Sagan. Je me souviens avoir emprunté il y a quelques années tous ses romans disponibles à la bibliothèque, avant d’acheter finalement la (quasi ?) intégrale de ses œuvres dans l’excellente collection Quarto de Gallimard.
Les livres dont l’ambiance est comparée à celle des romans d’Agatha Christie provoquent toujours en moi un mélange d’intérêt (car j’adore Agatha Christie) et de méfiance (car trop de livres se revendiquent dans sa lignée et en sont en réalité très éloignés).
Il y a toujours dans les romans de Grégoire Delacourt un mélange de douceur et de gravité, et « Une nuit particulière » est construit avec ces mêmes