J’étais assez intriguée par cette couverture sombre. Qui était donc cette femme au visage à moitié caché ? Très vite le début du roman nous éclaire sur ce point : Céleste Ibar, brillante policière réputée pour son excellence à mener des interventions, a aussi été une victime, et son visage balafré témoigne encore d’une agression qu’elle a affrontée.
Dans la nouvelle équipe qu’elle intègre, elle est envoyée sur une affaire qui ressemble a priori à un suicide : la mort d’une femme célibataire, industrielle de renom, bienfaitrice, très pieuse, sur laquelle personne ne trouve rien à redire. Sauf que des indices amènent Céleste à douter du suicide : et si c’était un meurtre ?
Roman impossible à lâcher, dévoré très rapidement et que j’ouvrais avec impatience comme les meilleurs page turner, c’est très réussi. Le personnage de Céleste est complexe, son histoire un peu mystérieuse. Quant à l’enquête, elle offre de multiples pistes – jusqu’à la fin et les rebondissements des dernières pages.
J’ai bien noté quelques petites imperfections (comme la répétition de certaines scènes : par exemple quand les deux policiers s’assoient dans un canapé qui fait face au fauteuil dans lequel leur interlocuteur a choisi de s’installer), et un peu trop de personnages selon moi, mais c’est anecdotique par rapport à l’efficacité du récit. La présentation du livre laisse supposer qu’il y aura d’autres tomes, je sais déjà que je les lirai – car s’ils sont aussi bien menés que cette histoire, je suis sûre de passer encore de bons moments de lecture.
Presses de la cité, 496 pages, 21€
Une réflexion au sujet de « « Les beaux mensonges » de Céline de Roany »