Sur le Doubs, un homme navigue avec son père. Il a un bateau à vendre ; il ne fait que passer. Mais dans un village, il est intrigué par un homme, taiseux, défiguré, sur lequel courent beaucoup du rumeur. Etrangement, cet homme, Lazare, accepte de se confier et de lui raconter les événements qui ont fait basculer sa vie et l’ont mis au ban de son village.
Dès le début du roman, j’ai été intriguée par ce personnage, Lazare, qui semble impressionnant voire dangereux, et qui révèle au fil du texte une vraie profondeur dans les sentiments et dans son rapport à la vie. Histoire a priori classique d’un triangle amoureux infernal et destructeur, la réussite du roman réside dans les portraits des personnages et dans quelques rebondissements bien amenés qui captivent le lecteur. Dès le début de l’écoute, je n’ai pas pu lâcher ce livre audio avant de savoir ce qu’il allait advenir de Lazare et des autres protagonistes.
Le récit à double narrateur (le navigateur qui raconte sa rencontre avec Lazare, et Lazare qui raconte son passé) est bien construit et donne beaucoup de rythme à l’écoute.
Découvrir ce roman en version audio permet de se laisser porter par la voix de Stéphane Varupenne, comme on se laisserait porter par le courant de la rivière. D’une histoire personnelle, intime, Grégoire Domenach fait un récit sensible et profond, mélancolique, qui interroge sur des thèmes universels comme la passion ou ce qu’il reste de nous après la mort.
Audiolib, lu par Stéphane Varupenne, 4h33 d’écoute, 21,90€ en version CD
Ce roman est perturbant, violent, fort.
Quelle bonne idée d’avoir adapté en version audio ce premier roman d’Agatha Christie ! J’ai beau connaître tous les livres d’Agatha Christie, j’ai beau avoir lu l’original de ce premier roman, vu des adaptations filmées, lu une adaptation BD il y a quelques semaines, j’ai quand même pris beaucoup de plaisir à redécouvrir ce classique. Il faut dire que la lecture de Samuel Labarthe est impeccable, la voix toujours juste, le débit toujours bien adapté.
Quel talent !
J’ai lu tous les romans de la série « Nicolas Le Floch », commissaire au Châtelet sous Louis XV puis Louis XVI. Si ce blog ne compte pas beaucoup de chroniques de cette série, c’est parce que mes premières lectures ont débuté bien longtemps avant la création de ce blog. Le décès en 2018 de Jean-François Parot, le créateur de Nicolas Le Floch, marquait l’arrêt de cette série, et pour nombre de lecteurs (dont je fais partie), le regret de ne pas savoir comment Nicolas, marquis de Ranreuil et fidèle indéfectible à la royauté, allait traverser la Révolution française de 1789.
Pour une fois, avant même de vous parler du texte, j’ai envie de vous parler de… la voix. La voix, c’est celle de Rachel Arditi, qui lit ce livre audio. Et quelle voix ! Ou plutôt devrais-je écrire : quelles voix ! J’ai a-do-ré ce livre audio, en grande partie parce que Rachel Arditi en fait une lecture géniale, avec de belles voix, bien distinctes, pour chaque personnage. Elle incarne réellement les trois « dames de Marlow » et leur donne à chacune une personnalité. C’est un gros coup de cœur d’écoute.
Une partie de moi s’était dit que, cette année, je lirai un peu moins de cosy mysteries – j’en ai lu beaucoup l’an dernier, et j’y ai même consacré une rubrique sur mon blog. Mais une autre partie de moi a beaucoup de mal à résister à ces romans plaisants, faciles à lire ou à écouter, et qui permettent tout simplement de passer un moment agréable !
J’ai mis du temps à écrire cette chronique, car j’étais assez partagée par ce roman, et un peu gênée comme si je devais chroniquer un livre d’une amie – ce qui n’est pas le cas, je ne connais pas du tout l’auteure, mais j’ai une tendresse particulière pour la sincérité qu’elle met dans ses livres.
J’ai lu Agatha Christie.
Vous connaissez le plaisir que j’ai à lire la série des « Agatha Raisin », dont j’ai déjà chroniqué une bonne vingtaine de tomes. De la même auteure, j’avais testé la série des « Hamish McBeth », mais je n’avais pas accroché et je me suis arrêtée au deuxième tome.