Campagne électorale oblige, mon œil citoyen a été attiré par ce roman au titre et au résumé surprenants : « Le dernier chômeur ». Dans un futur que l’on imagine proche, les politiques ont enfin vaincu ce fléau de notre époque professionnelle. Le chômage a enfin disparu. Si je parodiais « Astérix », je pourrais dire « Tous les chômeurs ont disparu. Tous ? Non. Car un irréductible gaulois résiste encore et toujours… »

            Le roman commence par les méthodes mises en œuvre pour vaincre totalement le chômage. Accrochez-vous, c’est presque un programme électoral qu’il faut lire, avec explication précise des raisonnements et des méthodes mises en œuvre.

            A la veille d’annoncer officiellement l’éradication totale du chômage, le Président de la République apprend qu’il reste un chômeur. Un. Un seul homme qui fait vaciller son discours victorieux. Meurchaud, dernier chômeur, a décidé de prendre son parti de sa perte d’emploi, et passe désormais de paisibles journées à jouer aux dés avec son voisin.

            Pour réduire enfin à néant les chiffres du chômage, il faut remettre Meurchaud au travail… à tout prix ! Le roman prend alors une autre tournure, avec des passages très drôles sur les méthodes pour inciter Meurchaud à reprendre le chemin de l’entreprise –  celui-ci n’ayant pas du tout l’intention de renoncer à la tranquillité de son quotidien.

            Ainsi, il y a plusieurs passages très amusants, et des clins d’œil évidemment à la vie politique actuelle.

 Mon conseil :

Un roman à lire pour s’amuser enfin sur un thème d’actualité, avec un regard décalé sur le sujet mais qui ne manque pas de consistance.

Albin Michel, 368 pages, 21,50€