Phérial est un enfant de l’assistance publique. Il est baladé de foyer en famille d’accueil, et s’il y reçoit parfois un peu d’amour, il gardera aussi des séquelles de maltraitance.
Roman d’une vie, d’un enfant abandonné, atypique, mais qui au début du livre n’a pas l’air « si malheureux » : joueur, gentiment bagarreur avec les copains, taquin… Si le roman débute façon petit Nicolas à l’orphelinat, il bascule – sans que je l’aie vu venir – dans la douleur. D’un récit qui commençait avec un peu de tendresse, au milieu des chamailleries de gamins, la lecture devient plus profonde, au point de couper le souffle et de rendre le texte pesant et triste. Une lecture à la fois pleine de vie et de ressentiment laisse un goût amer et un sentiment mitigé.
Folio, 400 pages, 7,90€