Dans un pensionnat anglais, une jeune fille s’est suicidée. Eleanor l’a retrouvée pendue dans leur chambre.
Le roman s’ouvre sur la découverte du corps, et se referme lors de l’enterrement. Entre temps, le lecteur suit les autres pensionnaires, confrontées pour la première fois de leur vie à une mort violente, et qui oscillent entre chagrin et colère.
« Tous sentirent leur courage et leur peine, la force si attirante d’être jeunes, devant qui la vie est ouverte et qui affrontaient pour la première fois la fermeture radicale de la mort. »
J’ai aimé l’ambiance « Cercle des poètes disparus », ce vase clos du pensionnat où les adolescentes endeuillées sont livrées à elles-mêmes face à la mort. L’auteur décortique avec finesse la complexité de leurs sentiments face au décès d’une camarade qu’elles appréciaient peu, mais à qui la mort crédite davantage de sympathie. La culpabilité de Eleanor, qui partageait la chambre de la jeune fille, est bien traitée. « Un pas de plus aurait suffi mais elle était passée au bord du gouffre sans le voir. »
Après des premières pages très rythmées et très fortes émotionnellement, j’ai regretté que le rythme s’essouffle rapidement dans le reste du livre, et que des questions restent sans réponse. J’aurais préféré quelques pages de plus et un contenu plus dense pour comprendre les raisons qui ont poussé l’adolescente à se suicider.
Mon conseil : à ne pas lire un soir de déprime !
Le Livre de poche – 5.90€ – 121 pages