Dans la catégorie des thrillers psychologiques, « Mrs March » est un très bon cru.
Dès les premières pages, on comprend que Mrs March n’est pas la femme au foyer aussi lisse qu’elle pourrait le laisser penser. Alertée par sa boulangère, qui pense que son mari s’est inspirée d’elle pour décrire l’héroïne prostituée de son nouveau roman, Mrs March est dans tous ses états. A partir de là, le lecteur devient le témoin du quotidien de Mrs March, et le confident de ses interrogations. Qui est vraiment George March, le célèbre écrivain ? Que cache-t-il à sa femme ?
Je me suis posé beaucoup de questions au fil des chapitres ; j’ai plaint Mrs March, je l’ai redoutée, j’ai essayé de la comprendre. La lecture est très addictive, une pelote psychologique que l’on s’amuse à dénouer.
Le personnage de Mrs March est aussi attachant qu’inquiétant ; George son mari écrivain est assez mystérieux, la gouvernante Martha, la boulangère, la voisine, les amis de George, sont autant de personnages qui donnent de la profondeur au texte, et qui contribuent à semer le doute dans l’esprit du lecteur.
La fin n’est pas complètement surprenante, elle est une conclusion assez logique à tout ce que l’auteure a créé au fil des chapitres.
Il en faut du talent, pour écrire un premier roman d’une telle qualité ! J’espère qu’il y en aura d’autres.
Le Cherche Midi, 352 pages, 22€
Une réflexion au sujet de « « Mrs March » de Virginia Feito »