Il y a des livres, comme ça, qui me font de l’œil, qui traversent mes envies de lecture, dont je griffonne le titre ou l’auteur sur un bout de papier, au gré des conseils que je recueille. Ainsi, je connaissais de nom Claude Izner, pseudonyme derrière lequel se cachent deux sœurs, bouquinistes parisiennes. Lorsque je suis tombée par hasard en librairie sur un recueil regroupant les « Premières enquêtes de Victor Legris », je n’ai plus hésité. La couverture, jolie aquarelle parisienne, a sans doute déterminé mon choix ce jour-là. Voilà à quoi tiennent les choix de lecture, parfois…
L’histoire se déroule en 1889 à Paris. L’Exposition universelle bat son plein, mélangeant curiosité populaire et maladresses historiques. Victor Legris est libraire rue des Saints-Pères. Il partage la direction de sa librairie avec Kenji Mori, un japonais qui l’a recueilli à la mort de son père et l’a élevé comme son fils.
Alors que le Tout-Paris se presse pour découvrir la Tour Eiffel, symbole contesté de cette Exposition universelle, plusieurs morts mystérieuses sont attribuées à des piqûres d’abeilles. La coïncidence est étrange et Victor s’intéresse aux victimes et cherche un point commun entre elles.
Ce Victor Legris n’est pas du tout un enquêteur – en tout cas pas dans ce premier titre, peut-être que son personnage évoluera différemment – il est juste un libraire qui se retrouve entouré de morts étranges. Le roman, du coup, est moins intéressant pour l’enquête en elle-même que pour tout le reste. J’ai notamment adoré l’ambiance très rafraîchissante de cette fin du dix-neuvième siècle, cet engouement des Parisiens pour cette Exposition universelle qui leur fait découvrir des mondes inconnus et préfigure de bien des nouveautés qui s’épanouiront au vingtième siècle.
Je suis bien contente d’avoir acheté ce recueil des trois premières aventures de Victor Legris, car j’ai déjà envie de lire la suite, « La disparue du Père Lachaise » ! J’espère d’ailleurs que d’autres recueils suivront !
10/18, 864 pages, 14,90€ (le recueil de 3 titres)