Roman

« Aux cabanes » de Bertrand Touzet

Capture d’écran 2025-06-15 154851Je garde un souvenir très précis d’un précédent roman de Bertrand Touzet : non pas des détails de l’histoire (j’en lis beaucoup…) mais de l’impression de grande humanité et de grande justesse que m’avait fait ce livre. Avec « Aux cabanes », j’ai spontanément envie d’utiliser les mêmes qualificatifs.

A l’approche de la quarantaine, Mathilde est en pleine introspection. Engluée dans une n-ième relation sans avenir, elle part s’isoler aux « Cabanes », une petite maison familiale au bord de la mer. C’est l’occasion pour elle de se questionner sur les choix importants de sa vie, et de se poser sur son passé.

Dès les premières pages, il se dégage de ce texte beaucoup de sensibilité, et je m’émerveille toujours de voir un auteur masculin écrire avec autant de justesse sur un personnage féminin.

A noter, il y a presque un récit « parallèle », car Mathilde est dessinatrice accréditée dans les procès d’assises – et l’auteur démontre sa capacité à écrire avec humanité sur une multitude de sujets. Si une partie de l’histoire se passe dans le sud de la France, Paris est aussi très présente dans le récit : le Paris village de carte postale tout autant que le Paris des attentats.

S 3-3Presses de la cité, 288 pages, 21€ (service de presse)

Roman

« Immortelle(s) » de Bertrand Touzet

9782258196605ORIAnna, ex business woman reconvertie en boulangère, découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein.

Camille, qui vient d’ouvrir un salon de tatouage dans un village, tente de se reconstruire après un deuil.

Deux femmes, deux destins difficiles. Et deux volontés de se reconstruire, physiquement et moralement, d’aller de l’avant.

Si j’ai versé des larmes face à la tragédie de leurs histoires, j’ai aimé aussi le souffle de vie permanent qui émane de ce roman, et en fait un livre à la fois profond et optimiste.

L’écriture est très juste (et merci à cet auteur masculin d’écrire avec une si grande douceur sur les femmes et leurs drames!) ; il y a aussi beaucoup de pudeur dans l’expression des sentiments.

C’est un très beau roman, intense et percutant, mais aussi positif et semé de touches de douceur. A mettre entre toutes les mains !

Si le mot n’est jamais écrit, c’est évidemment un roman de la résilience. Le sujet est traité ici avec une grande élégance, et par ailleurs dans un récit bien construit, sans temps mort, qui happe le lecteur jusqu’à la dernière page.

S 3-3Presses de la cité, 256 pages, 20€