Biographie

« Victoria » de Daisy Goodwin

victoriaAprès « La trilogie de Corfou », c’est une fois de plus une série télévisée qui m’aura amenée vers un livre. C’est en effet la série britannique « Victoria » qui m’a donné envie de lire le roman biographique du même nom – et dont j’ai découvert qu’il était écrit par la scénariste, historienne de formation.

Cette biographie se lit comme un roman, celui de l’accession au trône britannique d’une jeune fille de dix-huit ans. Elevée loin des codes de la monarchie, protégée à outrance, devenir reine est pour elle un bouleversement qui sera synonyme de libération : libération de sa mère, qui dormait encore dans la même chambre qu’elle ; libération aussi de ceux qui espéraient régner à sa place.

Inexpérimentée, Victoria s’appuie fortement sur son Premier Ministre, Lord Melbourne. Surnommé affectueusement « Lord M » par la jeune reine, celui-ci est à la fois un guide politique, une figure paternelle bienveillante, et (dans le livre du moins) le premier homme dont la reine s’éprend.

Si vous avez vu la série, le livre y est globalement fidèle, même si j’ai trouvé le livre moins dramatique (notamment sur les tentatives de renversement et de mise sous tutelle de la jeune reine).

Je ne sais pas juger de la fidélité historique des propos, même si d’après quelques recherches il semblerait que le rôle de Melbourne soit moins romanesque que celui raconté, et que l’amour de la reine pour son époux soit plus fort et plus sincère que le choix un peu mitigé qui est celui du livre.

J’ai passé un très agréable moment de lecture, transportée dans le Londres royal des années 1830. Le cadre est idyllique (et idéalisé), l’histoire romanesque à souhait, et l’écriture d’une grande fluidité.

S 3-3Milady, 571 pages, 18,20€