Shakespeare comme vous ne l’avez jamais lu !
Un père de famille, contraint de garder sa fille un jour de grève de la crèche, transforme cette journée en initiation ludique au plus grand dramaturge anglais. Sa fille n’a pourtant que deux ans, mais il transforme son appartement en scène immense, où il lui fait découvrir « La Tempête ».
Pourquoi ce texte-là en particulier ? Parce que pendant plusieurs années, il a préparé la mise en scène de cette pièce, l’a retraduite intégralement… et que son projet n’a pas pu voir le jour. Depuis, il déprime.
Le roman alterne entre scènes familiales, jeu autour de la pièce de théâtre, et réflexions sur la condition d’artiste, d’auteur, de metteur en scène. Le statut des intermittents est expliqué simplement, et les aberrations de certaines subventions publiques sont dénoncées à travers l’exemple de cette pièce sacrifiée. Mais ce n’est pas un essai sur le sujet, et le livre reste un roman, qui traite bien des interrogations d’un homme qui place l’art au coeur de sa vie et qui est confronté à des plans marketing, business plan, et autres démarches loin de son univers.
Ce livre court (moins de 150 pages) se lit aussi comme le récit d’une journée entre un papa et sa fille adorée, l’envie qu’il a de lui transmettre ses passions tout en ayant conscience qu’elle développera ses propres goûts et centres d’intérêt.
Tous ces thèmes trouvent leur place dans ce livre, avec beaucoup de justesse, de pudeur, et une grande déclaration d’amour à tous les arts.
Aux forges de Vulcain, 160 pages, 18€