BD

« Meurtre au Mont-Saint-Michel » de Djian et Jaffredo

501 MEURTRES MT ST MICHEL[VO].inddAh, l’influence d’une couverture de livre pour se décider à le lire… On pourrait écrire inlassablement dessus. Et ce qui est vrai pour les romans l’est a fortiori encore plus pour les bandes dessinées. Si j’ai décidé de lire « Meurtre au Mont-Saint-Michel », c’est d’abord parce que le dessin de couverture m’a séduite. Et aussi, c’est vrai, parce que je lis pas mal de romans policiers en ce moment et que j’avais envie de lire une BD policière.

L’histoire se passe en 1936. Alors que l’Europe est en plein tourment, le Mont-Saint-Michel est encore préservé, vase clos que seules les nouvelles qui arrivent en lisant le journal viennent perturber. Ici tout le monde se connaît. Lorsque la petite Lucie disparaît mystérieusement, juste après le meurtre de la bonne du curé, ses parents sont fous d’inquiétude. Le maire prend la direction des recherches, et entraîne avec lui tous les habitants du Mont. On a vu un étranger vagabonder depuis plusieurs jours, il n’est sans doute pas innocent…

Tout au long de la BD, les dessins ont été à la hauteur de la promesse de la couverture. Quiconque a déjà eu le bonheur de se « perdre » dans les ruelles du Mont (je ne parle pas de la rue principale noyée sous les touristes et les boutiques de « souvenirs »), retrouvera dans cette BD le charme des ruelles, des escaliers interminables, et cette sensation d’être dans un monde à part.

Même si le format de la BD (une quarantaine de pages) est un peu juste pour avoir le temps d’installer des fausses pistes et des rebondissements, et creuser un peu plus la psychologie des personnages, le scenario tient la route et forme, avec les dessins, un ouvrage cohérent et plutôt plaisant à lire.

S 2-3Glénat, scénario : Jean-Blaise Djian, dessins : Marie Jaffredo