Policier·Roman

« Le bon père » de Santiago Diaz

9782749172361ORI (1)Persuadé de l’innocence de son fils emprisonné pour le meurtre de son épouse, un père décide de faire justice lui-même. Pour convaincre la police de rouvrir l’enquête, il séquestre trois personnes, un juge, un avocat, et un témoin, qui ont contribué à faire condamner son fils. A intervalles réguliers, tant que la police n’aura pas retrouvé le véritable assassin de sa belle-fille, il tuera ses otages.

Ce roman se lit facilement, il n’y a pas de temps mort, l’écriture est efficace. Ce n’est pas un page turner, mais l’histoire avance bien et donne envie de lire la suite.

Le personnage de l’enquêtrice, Indira, obnubilée par l’ordre et l’hygiène, est bien amené, crédible et apportant une « histoire bis » au sein du roman.

La fin du roman est largement prévisible, mais j’ai quand même lu tout le roman avec plaisir.

Côté structure, un compte à rebours plus présent, ou des fins de chapitres plus « cliffhanger », auraient été bienvenus. A noter, il y a beaucoup de personnages, j’étais un peu perdue par moment (heureusement j’ai tout compris au final).

S 2-3Le Cherche Midi, 432 pages, 21,90€

Policier

« Talion » de Santiago Diaz

talionTalion.

Le titre seul sonne déjà comme un couperet, plante le décor et annonce la couleur : œil pour œil, dent pour dent.

Imaginez ce que ressent Marta Aguilera, journaliste reconnue, femme dynamique, lorsqu’un médecin lui diagnostique une tumeur au cerveau et lui annonce la terrible nouvelle : il ne lui reste que deux mois à vivre.

Marta pourrait se lamenter, s’enfermer chez elle… Mais ce n’est pas son tempérament. Elle va profiter de ces deux mois pour laisser une trace de son passage sur Terre, et pas n’importe comment : elle va se transformer en justicière, un peu malgré elle au départ, puis en prenant son rôle très à coeur.

Le livre est alors découpé en chapitres, chacun consacré à une cause, une personne, que Marta va venger.

L’idée de départ est excellente, même si très romanesque. Il y a quelques ficelles un peu grosses (la rapidité avec laquelle Marta, journaliste sans histoire, se transforme en justicière tueuse ; ou encore la facilité avec laquelle elle vend son appartement pour récupérer une énorme somme en liquide), mais disons que le démarrage reste très efficace. Je vous laisse juger du fond (peut-on faire justice soit même?), le livre n’est pas moralisateur, il ne propose que le point de vue d’une femme dans un contexte très particulier, celui de sa mort imminente.

Si le début du livre fonctionne bien, je me suis un peu ennuyée à partir de la moitié du roman, trop prévisible à mon goût : je voyais bien arriver chaque nouveau « cas » à traiter par Marta, et les raisons pour lesquelles ce « cas » lui tenait à coeur. J’aurais aimé plus de rebondissements dans la seconde partie du roman, plus d’imprévus, qui auraient permis de soutenir le rythme de lecture. Même la fin, bien que racontée comme un ultime rebondissement, est assez prévisible.

S 2-3Cherche Midi, 504 pages, 23€