Henry est un écrivain à succès. Ses romans caracolent en tête des ventes, mais il passe néanmoins pour un homme simple qui n’a pas pris la grosse tête et n’abuse pas de son statut.
Il faut dire que Henry a un secret : ce n’est pas lui mais sa femme, Martha, qui écrit ses romans. Betty, son éditrice et maîtresse, ignore tout de ce lourd secret, aveuglée par l’amour…et par le bébé qu’elle porte.
Tout dérape lorsque Henry provoque un accident pour tuer sa maîtresse…et tue par erreur Martha, son épouse romancière.
En lisant cet excellent roman, j’ai rapidement pensé à Douglas Kennedy, et à « L’homme qui voulait vivre sa vie ». Henry voit son existence basculer en un instant, et ses mensonges si bien construits sont autant de pièges dans lesquels il risque de tomber. Son histoire est aussi fascinante qu’effrayante, car à chaque instant on sent le personnage d’Henry prêt à déraper. Les personnages secondaires (l’ami pêcheur, les collaborateurs de la maison d’édition, l’ancien camarade…) sont bien croqués et contribuent à nourrir la complexité du personnage d’Henry.
Mon conseil :
Plus encore qu’aux amateurs de romans policiers, je recommande ce livre aux amateurs de romans psychologiques.
Le Livre de poche, 352 pages, 7.90€. Traduit de l’allemand par Dominique Autrand. Prix « Le Point » du polar européen 2015