Ce livre d’Elsa Triolet est une découverte pour moi, je n’avais pas connaissance qu’elle ait vécu et écrit sur Tahiti. Près d’un siècle après, il est passionnant de découvrir comment elle décrit ce qu’elle ne connaissait pas et qui fait partie de notre quotidien aujourd’hui : le lait de coco, un avocat,… Oui, ce livre est avant tout le récit d’une jeune femme, russe d’origine, qui a vécu en France métropolitaine, puis a suivi son mari à Tahiti. Dans ce livre, elle fait le récit simple de ses découvertes, de son acclimatation, et des peurs dont elle ne s’affranchira jamais totalement (la lèpre en particulier). Elle ne dit presque rien des raisons qui l’ont amenée ici, ni de comment elle a vécu la décision du départ. Elle dit très peu de choses aussi sur sa relation avec André son mari. Son récit est centré sur le quotidien, les autochtones, ses meubles, sa nourriture, les saisons, les logements…
J’ai trouvé ce récit, publié dans le catalogue des très qualitatives éditions du Sonneur, particulièrement original, autant pour la perception de Tahiti par une européenne au vingtième siècle que pour la parenthèse littéraire qu’il représente. Voilà un livre assez différent de mes lectures habituelles, mais que j’ai découvert avec beaucoup d’intérêt.
Les éditions du Sonneur, 15€