Lire Proust… Beaucoup s’y sont aventurés, nombreux sont ceux qui y ont renoncé. Je me souviens avoir lu un tome de la « Recherche » il y a bien longtemps – j’avoue ne plus me souvenir duquel il s’agissait. C’est une lecture que j’appréhendais, et à juste titre puisque je n’ai pas poursuivi au-delà de ce premier essai.
Alors quand j’ai découvert qu’un scénariste et illustrateur s’était attaqué au « monstre » de la littérature française en bande dessinée, je me suis dit que c’était peut-être l’occasion de me réconcilier avec cette œuvre et, enfin, de comprendre de quoi elle parle !
C’était quitte ou double. Et finalement cette lecture s’est avérée une très agréable surprise ! J’avais opté pour le premier tome de l’intégrale, regroupant trois textes (« Combray », « Un amour de Swann », « Nom de pays »). Le premier permet de se plonger dans l’univers de Proust enfant ; on y retrouve des personnages connus (même quand on connaît mal l’œuvre), comme la tante Léonie, et bien sûr l’épisode de la madeleine… Mais la partie que j’ai préférée est l’adaptation d’ « Un amour de Swann », que j’ai dévorée, et qui relate les mésaventures amoureuses de Monsieur Swann, entiché d’une « cocotte » pour qui il serait prêt à tout – y compris à faire bonne figure dans une petite société d’entre-soi bourgeois qui finira par le rejeter.
La grande réussite de cette adaptation en BD est d’avoir conservé une partie du texte original, ce qui permet de ne pas trop édulcorer l’œuvre et d’en faire découvrir l’essence même à des néophytes comme moi. Quant aux illustrations, elles sont tout simplement très réussies, à la fois colorées (je n’aime pas les BD trop sombres) et renvoyant une certaine douceur qui s’accorde très bien avec le thème des souvenirs. Elles rendent aussi certains passages plus digestes – je continue à penser que certaines phrases du texte original sont d’une grammaire douteuse, en tout cas à plusieurs reprises j’ai dû en relire certaines pour les comprendre…
J’ai découvert cette BD parce qu’un autre tome a reçu un prix France Télévisions cet été. Et quand je suis allée sur le site de l’éditeur (Delcourt) j’ai découvert que le premier tome de la série date de… 1998. Autant dire que cette adaptation ressemble (aussi) à l’œuvre d’une vie !
Delcourt, 240 pages, 39,95€
J’avais déjà chroniqué sur ce blog «
La sortie d’un nouvel album d’Astérix est toujours un événement pour moi. Et tant pis si depuis bien longtemps ce sont de nouveaux auteur et dessinateur qui ont repris le flambeau à la suite d’Uderzo et de Goscinny. Si les nouvelles aventures des dernières années ont été plus ou moins réussies selon les années, je dois dire que « La fille de Vercingétorix » est plutôt un bon cru.
Il m’a suffi de voir une seule planche de cette BD pour être séduite et pressée de découvrir la BD au complet. Et je n’ai pas été déçue, bien au contraire !
Nous connaissons tous des portraits de femmes célèbres qui ont marqué l’histoire, mais Pénélope Bagieu a fait le choix de mettre en valeur des femmes moins connues, mais dont les vies ne sont pas moins passionnantes.
Ah, l’influence d’une couverture de livre pour se décider à le lire… On pourrait écrire inlassablement dessus. Et ce qui est vrai pour les romans l’est a fortiori encore plus pour les bandes dessinées. Si j’ai décidé de lire « Meurtre au Mont-Saint-Michel », c’est d’abord parce que le dessin de couverture m’a séduite. Et aussi, c’est vrai, parce que je lis pas mal de romans policiers en ce moment et que j’avais envie de lire une BD policière.
J’ai lu cette BD pour la première fois il y a bien des années, et je me souviens qu’elle m’avait déjà bien fait rigoler. En parcourant une bibliothèque cet été, je suis tombée par hasard dessus et je l’ai relue, avec autant de plaisir que la première fois (même si je me souvenais de certaines blagues), un peu comme on revoit un film comique devenu un classique.
Esther a neuf ans (oui, passons sur cet étrange décalage avec le titre), et sur la base de son quotidien, Riad Sattouf a écrit cette BD pleine de charme.