Roman

« Blackwater 5 – La Fortune» de Michael McDowell

Blackwater5Si la scierie familiale a toujours permis aux Caskey de bien vivre, leur fortune colossale se construit dans ce tome autour d’une autre richesse : le pétrole. Tandis que Miriam gère d’une main de maître les intérêts économiques de la famille, Frances est plus que jamais centrée sur sa vie familiale. Elle est enceinte et cette grossesse va nous apporter de nombreuses révélations.

Des réponses sont apportées au lecteur, certains mystères s’éclaircissent. Il y a aussi les petites histoires des autres membres de la famille, mais c’est bien Frances qui est au coeur de ce tome.

La lecture est toujours aussi plaisante, toujours aussi difficile à lâcher. Il ne me reste plus que le tome 6 à découvrir pour clôturer cette saga ; je commence déjà à songer à « l’après Blackwater », quand il va me falloir trouver une autre lecture – il va me falloir du lourd après un tel engouement sur plusieurs semaines !

S 3-3Monsieur Toussaint Louverture, env. 250 pages, 8,40€

Roman

« Blackwater 4 – La Guerre » de Michael McDowell

Blackwater4Je poursuis ma lecture quasi frénétique de « Blackwater », à raison d’un tome tous les 2 ou 3 jours.

Ce tome-là est capital, car une partie du voile se lève sur les pouvoirs d’Elinor. Je suis contente de voir que l’on progresse, que l’on comprend mieux quand et pourquoi se produisent ses métamorphoses.

Pourtant l’histoire est de moins en moins centrée sur Elinor. Les années continuent de filer, Miriam et Frances arrivent à la fin de leurs études. Miriam a tout d’une femme d’affaires, tandis que Frances découvre peu à peu ses propres pouvoirs, ce qui la rend particulièrement chère aux yeux d’Elinor.

C’est donc la nouvelle génération que l’on suit dans ce 4e volet, avec les cousines Grace et Lucille, le petit Django devenu presque adulte, et bien sûr Miriam et Frances. Le climat familial est apaisé depuis la mort de Mary-Love, mais il se passe toujours quelque chose dans cette famille !

Je lis toujours avec plaisir cette saga, et encore une fois, je suis bien contente que l’auteur donne une nouvelle impulsion pour la suite en livrant quelques clés que j’attendais.

S 3-3Monsieur Toussaint Louverture, env. 250 pages, 8,40€

Roman

« Blackwater 3 – La Maison» de Michael McDowell

Blackwater3Ce troisième tome s’ouvre sans explication sur un bond de quelques années dans le temps – à tel point que j’ai vérifié deux fois que je n’avais pas oublié de lire un tome !

Sister est partie vivre avec son mari. Miriam, la fille qu’Elinor a « donnée » à sa belle mère, est devenue une grande fille capricieuse, élevée dans l’apologie de sa supériorité ; tandis que Frances, la deuxième fille d’Elinor, est chétive et discrète.

Avant d’aller plus loin dans l’histoire, j’ai pris le temps d’observer chaque détail de la couverture, pour deviner ce qui allait se passer. Et après avoir refermé ce tome, tout les pièces dessinées sur la couverture se sont mises en place. Elles sont fascinantes, les couvertures de « Blackwater », pas seulement jolies mais recherchées, avec une multitude de détails – je me demande s’il y a même des détails cachés que je n’ai pas encore vus !

Quant à la « maison » qui donne son titre à ce tome, c’est celle d’Elinor et d’Oscar. On savait depuis le tome précédent qu’il pouvait s’y passer un étrange phénomène. Vous découvrirez lequel…

Il y a une part plus importante de fantastique dans ce tome – mais qui reste dans la lignée de ce qu’on a perçu dans les deux premiers tomes. Je me demande si certaines interrogations trouveront une explication d’ici la fin de la série, ou s’il faudra accepter qu’une part de mystère subsiste. En particulier, est-ce qu’on aura toutes les clés pour comprendre le passé d’Elinor, son lien avec la Perdido et ses transformations monstrueuses (svp, si vous avez déjà lu les suivants, ne me dites rien!).

En tout cas, je continue avec plaisir cette lecture au rythme d’un tome environ tous les 2-3 jours. Je n’avais jamais lu une telle saga !

S 3-3Monsieur Toussaint Louverture, env. 250 pages, 8,40€

Roman

« Blackwater 2 – La Digue » de Michael McDowell

blackwater2J’ai trouvé ma saga de l’été ! (comme beaucoup d’entre vous, d’ailleurs…)

Si dans le premier tome on avait senti l’hostilité de Mary-Love Caskey envers ma mystérieuse belle-fille Elinor, cette fois-ci la guerre est déclarée. Pour éviter de revivre une crue, les habitants de Perdido ont décidé de faire ériger une digue. Elinor est la seule à s’y opposer – on sait maintenant qu’elle a une relation particulière avec l’eau, même si on ne sait pas encore l’expliquer. Alor Mary-Love va tout faire pour que les travaux avancent le plus vite possible. C’est un combat de coups bas qui commence, avec en prime la participation (inattendue) de Sister, la fille de Mary-Love.

Deux jours m’auront suffi à lire ce tome, qui a le même format que le précédent (250 pages écrites assez gros et faciles à lire).

Qu’est-ce qui me plaît autant dans cette saga ?

D’abord, elle est très différente de ce que je lis d’habitude. Il y a une vraie originalité dans le thème – même si on retrouve les marqueurs d’une saga familiale,, des rancœurs etc. Le personnage d’Elinor ne ressemble à aucun autre, on a envie de savoir qui elle est, et en même temps le mystère qui plane autour d’elle fait évidemment tout le sel de l’intrigue.

D’autre part, le roman est vraiment bien rythmé. Il n’y a pas juste des rebondissements de fin de chapitre comme dans n’importe quel page turner. Là, c’est l’histoire elle-même qui tisse plein de fils susceptibles de créer des surprises – qui ne sont pas des rebondissements d’ailleurs, puisqu’il n’y a jamais de baisse de rythme.

C’est une lecture très addictive . En route pour le tome 3 !

S 3-3Monsieur Toussaint Louverture, 250 pages, 8,40€

Roman

« Blackwater 1 : La Crue » de Michael McDowell

blackwater1J’ai acheté ce livre uniquement parce que la couverture était jolie, originale. Je n’avais pas du tout vu la campagne de lancement médiatique de cette version française (publier 1 tome tous les 15 jours, comme un feuilleton) – d’ailleurs je n’avais même pas vu que « La Crue » était le premier tome d’une série de 6 !

Puis j’en ai entendu parler sur les réseaux sociaux, étonnée que ce livre choisi au hasard soit « LE » livre à lire en ce moment. Cela m’a presque refroidie…

Et pourtant c’est une vraie bonne histoire, originale, et j’ai dévoré ce court premier tome en 24 heures.

Dans une petite ville de l’Alabama vit la famille Caskey, à la tête de laquelle règne Mary-Love, une femme de poigne, manipulatrice. Alors que le village vit une crue sans précédent, le fils de Mary-Love, Oscar, recueille une femme mystérieuse. Qui est Elinor ? Personne ne le sait vraiment. Mais avec patience et ruse, elle va prendre peu à peu toute sa place dans la famille Caskey.

Dans un décor atypique (un petit village métamorphosé par une crue), le roman déploie un climat mystérieux, et garde le lecteur sous tension jusqu’à la dernière page – qui donne très envie de lire la suite, ce que je vais faire aussitôt ! Elinor est un personnage troublant, irréel, voire « magique ». Il faut accepter la part d’irrationnel dans ce roman, mais dans ce premier tome c’est une part bien dosée qui permet aux lecteurs peu familiers du fantastique (c’est mon cas) de se laisser happer par l’histoire et les personnages. Je comprends et je partage l’engouement pour cette saga. Je suis curieuse de voir ce qu’il en sera sur la durée des 6 tomes…

S 3-3Monsieur Toussaint Louverture, 8,40€

Roman

« La saga des Cazalet 1 – Etés anglais » de Elisabeth Jane Howard

G04837_Etes anglais_La_saga_Cazalet_I.inddTous les ingrédients de la saga familiale telle que je l’aime sont réunis !

En 1937, la famille Cazalet se réunit comme chaque été dans la propriété des parents. Il y a les trois fils, chacun marié et avec des enfants, et une fille célibataire et dévouée, Rachel. Entre préoccupations domestiques et inquiétudes sur les rumeurs de guerre, les adultes ne manquent pas de sujets de discussion. Mais la grande réussite du roman est d’avoir traité les sujets et préoccupations des enfants sur un même niveau que ceux des adultes. Les enfants ne sont pas du tout des personnages secondaires dans cette histoire, et l’auteure retranscrit à la perfection leurs sentiments et leurs jeux. C’est bluffant de justesse.

Et puis l’histoire alterne entre vie quotidienne (achat de vêtements, éducation des enfants) et contexte historique (y aura-t-il à nouveau une guerre?), avec un dosage parfait.

Au début complètement perdue entre les personnages, finalement les pièces du puzzle se mettent en place au fil des chapitres. J’ai encore quelques confusions sur les enfants, mais rien de bloquant.

C’est un roman réussi, difficile à lâcher (ne vous effrayez pas des – presque – 600 pages, la lecture est sans difficulté).

J’ai hâte, vraiment hâte, de lire le deuxième tome, j’attends juste qu’il sorte en format poche (il y en a déjà quatre sortis en grand format).

S 3-3Folio, 608 pages, 9,40€

Roman

« Les chroniques de Bond street (tome 1, suite) : Miss Tonks prend son envol» de M.C. Beaton

9782226475046-jAprès un premier roman qui avait démarré sur les chapeaux de roue, je m’étais quand même demandé comment cette série allait se poursuivre, quelle forme allait prendre la prochaine intrigue. Heureuse surprise, il y a bel et bien une intrigue à part entière dans ce deuxième roman. Et cette fois-ci, c’est la discrète Miss Tonks qui en est le personnage principal.

Je l’avais à peine remarquée dans le premier tome, j’avais même un peu de mal à la situer, et la voici obligée de voler son horrible sœur, pour participer aux frais de l’hôtel du « Parent pauvre » et prouver sa bravoure à ses comparses. L’histoire est complètement centrée sur ce personnage, et comment elle va devoir sortir de sa discrétion habituelle pour rapporter de l’argent. Je suppose que le reste de la série sera de même : 1 roman autour d’1 personnage.

Le roman est très court (170 pages) et se lit très vite. Finalement c’est une bonne idée d’avoir regroupé les deux premiers tomes dans le même volume (pourvu que les prochains tomes soient du même format, sinon ce n’est pas joli dans la bibliothèque – un autre éditeur, 10/18 a l’habitude de faire des superbes regroupements de premiers tomes, et les autres volumes sous un autre format, et cela me déçoit à chaque fois).

Bref, je lirai sans doute la suite !

S 3-3Albin Michel, 19,90€

Roman

« Les chroniques de Bond street (tome 1) : Lady Fortescue à la rescousse» de M.C. Beaton

9782226475046-jPuisque la série des « Agatha Raisin » s’achèvera bientôt, j’avais très envie de démarrer une autre série de M.C. Beaton. J’ai déjà lu quelques Hamish McBeth (décevants) et écouté des versions audio de « Lady Rose ». Le point de départ des « Chroniques de Bond street » est assez amusant et laisse présager scènes cocasses et amusantes.

Le roman démarre très fort, dès les premières pages l’histoire est en marche : Lady Fortescue, vieille femme désargentée qui s’est déjà ridiculisée en tentant de voler un membre de sa famille, décide de s’associer avec d’autres aristocrates désargentés. Ils mettent en commun leurs rares biens, et s’installent ensemble. Et puis, quitte à occuper une grande maison, pourquoi ne pas la transformer en hôtel ?

Le roman est rafraîchissant, plutôt original.

Pour l’instant je ne sais pas ce que l’auteure a prévu dans cette série. Il n’y a pas d’enquête, pas d’intrigue à proprement parler. Ce premier tome a permis de mettre en place les personnages.

S 2-3Albin Michel, 19,90€

Roman

« L’éclatante revanche de Susan Boyer » de Sophie Endelys

9782258197848ORILe titre m’a plu.

La couverture m’a plu.

Le roman m’a plu.

Bref, ce livre a tout bon !

J’avais déjà lu deux romans de Sophie Endelys (« Les gardiennes du silence » et « Le grand art des petites escroqueries« ), et j’ai commencé cette lecture avec un bon a priori, qui s’est confirmé dès les premières pages.

Annabelle, après avoir passé toute une partie de sa vie au Canada, revient dans sa Belgique natale. Mais Annabelle n’est pas vraiment Annabelle. Elle est Susan, adolescente disparue mystérieusement trente ans plus tôt, et déclarée morte. Elle revient pour comprendre ce qui s’est passé.

D’habitude je n’aime pas trop les romans épistolaires, mais dans celui-ci le format convient et passe bien. L’écriture est très rythmée, l’intrigue est prenante. Je vous mets au défi de reposer ce livre avant de l’avoir fini : c’est impossible !

Il y a bien quelques questions qui ne trouvent pas complètement de réponse à la fin du livre (attention je spoile : on comprend qu’Annabelle / Susan revienne pour comprendre, mais pourquoi si longtemps après ? Et pourquoi les retrouvailles avec sa mère sont-elles aussi superficielles ?).

Malgré cela, j’ai vraiment passé un excellent moment de lecture, je vous recommande ce roman pour cet été !

S 3-3Presses de la cité, 304 pages, 20€

Policier·Roman

« Le bon père » de Santiago Diaz

9782749172361ORI (1)Persuadé de l’innocence de son fils emprisonné pour le meurtre de son épouse, un père décide de faire justice lui-même. Pour convaincre la police de rouvrir l’enquête, il séquestre trois personnes, un juge, un avocat, et un témoin, qui ont contribué à faire condamner son fils. A intervalles réguliers, tant que la police n’aura pas retrouvé le véritable assassin de sa belle-fille, il tuera ses otages.

Ce roman se lit facilement, il n’y a pas de temps mort, l’écriture est efficace. Ce n’est pas un page turner, mais l’histoire avance bien et donne envie de lire la suite.

Le personnage de l’enquêtrice, Indira, obnubilée par l’ordre et l’hygiène, est bien amené, crédible et apportant une « histoire bis » au sein du roman.

La fin du roman est largement prévisible, mais j’ai quand même lu tout le roman avec plaisir.

Côté structure, un compte à rebours plus présent, ou des fins de chapitres plus « cliffhanger », auraient été bienvenus. A noter, il y a beaucoup de personnages, j’étais un peu perdue par moment (heureusement j’ai tout compris au final).

S 2-3Le Cherche Midi, 432 pages, 21,90€