J’ai toujours trouvé que l’une des plus belles chansons sur Paris est celle interprétée par Souad Massi et Marc Lavoine (je vous laisse la chercher sur votre plateforme préférée). Pourquoi ? Parce qu’elle parle du Paris triste et du Paris amoureux, du Paris poétique et du Paris glauque, des cafés, du métro, des monuments,…
Dans ce recueil de nouvelles formidablement bien construit, j’ai retrouvé cette ambiance mélancolique et brute à la fois. La très bonne idée de départ est de regrouper 12 nouvelles, écrites par 12 auteurs différents, sur 12 quartiers emblématiques de la Capitale (les Grands boulevards, le Quartier latin, le Marais…). Si vous connaissez certains de ces quartiers, si vous avez la chance d’y avoir déjà déambulé, vous adorerez en retrouver l’ambiance, noter les rues que vous connaissez, reconnaître les boutiques emblématiques (j’ai pour ma part eu un coup de cœur pour les descriptions de certains Passages couverts de Paris).
En revanche, ne vous attendez pas à un Paris idéalisé : ici on est dans le polar (et même le polar à l’ancienne pour la plupart des nouvelles), ici c’est le Paris des truands, où les prostituées, les escrocs, les assassins, constituent la matière romanesque. Aux Halles, on suit une prostituée et son chauffeur personnel ; à Belleville une femme piège un homme d’affaires chinois, jusqu’aux pires tortures ; un étrange cambriolage ne se passe pas comme prévu ; … Quel que soit le quartier, toutes les nouvelles sont efficaces, avec des écritures différentes mais toujours incisives.
Bravo à Asphalte, maison d’édition que j’ai découverte il y a bien longtemps grâce à mon ami et grand lecteur passionné Eric. Le travail qualitatif de cette maison d’édition ne se dément pas avec le temps.
Asphalte, 336 pages, 12€
De Stefan Zweig, j’ai déjà lu un certain nombre de « classiques », et je me souviens en particulier de la lecture de la biographie de Marie-Antoinette (sans doute l’une des premières biographies à avoir autant réhabilité cette reine – mais c’est un autre sujet) et du style clair et précis de l’auteur. J’ai retrouvé cela dans ce recueil de nouvelles, au nombre de six, qui sont autant de portraits méticuleux et bien croqués.
J’adore les boutiques de musée. J’y trouve toujours des ouvrages discrets, des éditions méconnues ou devenues introuvables. Je peux citer plein d’exemples, de Paul-Emile Victor à Emma Calvé, mais aujourd’hui c’est (de nouveau) de Marcel Proust que je vais vous parler. La maison de la Tante Léonie a rouvert ses portes il y a quelques mois, et si je n’ai pas pu y être le jour de l’inauguration, j’y étais quand même le premier week-end (j’ai des lubies comme ça).
J’ai lu assez peu de romans de Tatiana de Rosnay (« Elle s’appelait Sarah », «
L’avantage d’un recueil de nouvelles, c’est qu’on peut le commencer, le laisser, le reprendre, y revenir plus tard… Acheté à sa sortie, il y a une éternité (c’était fin 2019, avant le confinement, bref dans une autre vie), il m’attendait sur une étagère, comme souvent le font les livres parce que je les achète souvent par plusieurs mais ne les lis pas tous à la suite. Peu importe, l’essentiel est qu’il m’attendait. J’avais lu les premières nouvelles, puis l’avait mis de côté (prise sans doute par une autre lecture), et l’ai ressorti dernièrement pour en terminer la lecture.
C’est une image bien étonnante que celle d’un diamant « gros comme le Ritz » et c’est cette curiosité qui m’a donné envie de découvrir cette nouvelle de 1922.
Chaque année les éditions Pocket publient un recueil de nouvelles en faveur des Restos du coeur (1 livre acheté 5€ = 4 repas distribués). 13 auteurs sont invités à écrire une nouvelle, cette année sur le thème de « la fête » : Philippe Besson, Françoise Bourdin, Maxime Chattam, François d’Epenoux, Eric Giacometti, Karine Giebel, Philippe Jaedana, Alexandra Lapierre, Agnès Martin-Lugand, Véronique Ovaldé, Romain Puértolas, Jacques Ravenne, Tatiana de Rosnay, Leïla Slimani et Alice Zeniter.
Chouette idée de regrouper dans un court ouvrage de moins de cent pages des extraits de littérature se déroulant au passage du Nouvel an.