Curieuse de découvrir sous quelle forme Sophie Hannah avait redonné vie au détective héros d’Agatha Christie, le célèbre Hercule Poirot, j’ai lu récemment « La mort a ses raisons ». Il s’agissait de la deuxième aventure d’Hercule Poirot dans sa « nouvelle vie ». Le roman m’avait vraiment séduite, j’ai donc décidé de reprendre la lecture dans l’ordre avec « Meurtres en majuscules » qui est en fait la première aventure d’Hercule Poirot écrite par Sophie Hannah.
Ma première impression est que j’ai bien fait de ne pas commencer par cet opus-là, car je n’aurais sans doute pas continué avec d’autres tomes.
Le roman, pourtant, n’est pas si mauvais, et les fans d’Hercule Poirot retrouveront avec plaisir les petits travers de leur détective belge favori. Rien ne manque dans le portrait : son style tiré à quatre épingles, sa critique à peine voilée du tempérament anglais, sa manie pour l’ordre, son narcissisme…
Le déroulé de l’histoire est aussi digne d’une suite aux épisodes écrits par Agatha Christie elle-même : trois meurtres ont été commis à l’hôtel Bloxham, trois meurtres mis en scène avec une précision diabolique. Mais personne ne s’explique comment le meurtrier a agi, ni comment il a pu s’échapper incognito de l’hôtel. Hercule Poirot, qui profitait pourtant d’un repos bien mérité et nécessaire pour recharger ses petites cellules grises, se trouve rapidement embarqué dans l’histoire. Tout d’abord parce que l’enquêteur chargé de résoudre ces crimes n’est autres que Catchpool, qui habite la même pension que lui ; et ensuite parce qu’il a été interpellé dans un café par une jeune femme qui se sent en danger de mort – et Poirot, faisant appel à sa célèbre intuition, perçoit déjà un lien entre son appel à l’aide et les meurtres qui viennent d’être commis à l’hôtel.
Ce qui m’a gênée, ce sont les longs passages d’explications sur ce qui s’est passé. Poirot, naturellement, explore de multiples pistes en faisant tourner en bourrique le pauvre Catchpool dont les cellules grises ne fonctionnent pas aussi vite que celles du détective. Mais cette partie d’explication, indispensable au dénouement dans un « Hercule Poirot », commence presque dès la moitié du livre, avec des apports d’éléments totalement inconnus du lecteur. A de multiples reprises, Poirot « devine » plus qu’il ne « déduit », et j’ai trouvé cela assez frustrant pour le lecteur, ayant la sensation de ne pas avoir toutes les cartes en main pour jouer avec le détective !
Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de lire ces nouvelles aventures de Poirot, je vous conseille donc de commencer par « La mort a ses raisons », plus plaisant et moins poussif que celui-ci.
Le Livre de poche, 408 pages, 7,90€
La couverture, tout d’abord, intrigue : sombre et mettant en avant une corde qui va jusqu’à cacher partiellement le titre du livre – titre, qui, d’ailleurs, intrigue tout autant, bref et avec ce chiffre qui prend toute la place « 37 ».
Serge est consultant dans une obscure compagnie financière. Il a, comme d’habitude, décroché ce job grâce à l’intervention de son frère, ministre de l’Economie. Car Serge, malgré la quarantaine et son brillant esprit d’analyste financier, est toujours resté un petit garçon sur certains aspects, et ne s’est pas totalement émancipé. Après la mort de ses parents, il est resté chez sa sœur, chez qui il vit encore, et qui lui prépare chaque matin son petit-déjeuner selon un rituel immuable. Il dort dans sa chambre d’enfant, avec le poster de Diego Maradona bien en évidence.
1787. Nicolas Le Floch est maintenant grand-père. Alors que la rue gronde, que la rupture entre le peuple
Sophie Hannah a été choisie par les héritiers d’Agatha Christie pour écrire de nouvelles aventures du célèbre détective Hercule Poirot. Quand on s’attaque à un tel mythe, il faut être à la hauteur… Je suis une grande admiratrice de la « reine du crime », j’ai lu quasiment tous ses romans policiers (ce qui représente quand même plusieurs dizaines de livres). Alors quand j’ai commencé la lecture de « La mort a ses raisons », j’étais curieuse mais je pensais que j’allais sans cesse comparer ce roman aux originaux.
Jaakko va mourir. Il se sentait mal depuis plusieurs jours, et le diagnostic du médecin ne laisse aucun espoir : Jaakko a été empoisonnée à petit feu, et ses jours sont comptés.
Le titre, bien sûr, intrigue tout d’abord : qu’est-ce donc que cet « hyver » qui interpelle à la seule lecture de la couverture ? Si le titre vous interpelle, vous n’êtes pas au bout de vos surprises, car ce livre est à la fois construit avec intelligence et particulièrement étonnant.
J’ai acheté ce livre il y a plusieurs mois, après avoir entendu une critique plus qu’élogieuse à la télé (oui, on parle encore de livres à la télé). Depuis, il m’attendait, parmi plein d’autres qui me font les yeux doux, achetés sur un coup de tête mais qui n’ont pas encore été choisis, pas encore été élus pour la lecture du moment.
Ça bouge dans la vie d’Agatha Raisin ! Son mari, James, qui s’était retiré dans un monastère, ne donne définitivement plus de nouvelles ; Charles Fraith, son ami intime, est aux abonnés absents ; reste John Armitage, son nouveau voisin, écrivain de son état, avec qui Agatha se demande s’il serait envisageable de se mettre en couple…
Les lecteurs de cette saga le savent : Agatha est pleine de paradoxes, tantôt aigrie, tantôt le cœur sur la main. Dans cette courte nouvelle d’une soixantaine de pages, qui se lit indépendamment du reste des tomes, Agatha est submergée par l’esprit de Noël. Elle, d’habitude si individualiste, a décidé d’organiser un repas de Noël pour les personnes seules du village des Cotswolds où elle habite.