Roman

« Le code rose » de Kate Quinn

Le-Code-Rose-Grand-Prix-du-Roman-Historique-2023J’ai abordé ce livre comme un roman historique, et je me suis trompée. Il est bien plus que ça.

Oui, il y est question de la Seconde Guerre mondiale. Oui, le roman retrace la vie de « casseurs de codes », esprits brillants recrutés pour déchiffrer des messages codés, si précieux en temps de guerre.

Mais il y est surtout question d’amitié, d’émancipation féminine, de coopération vers un but commun. C’est passionnant, et les 700 pages ne doivent surtout pas vous rebuter, tant l’histoire est prenante.

Osla est une jeune femme de bonne famille ; Mad une fille des quartiers malfamés, maltraitée par la vie. Toutes deux sont recrutées par Bletchley Park pour contribuer à l’effort de guerre. Si elles ne sont officiellement que secrétaires, elles contribuent en réalité à décoder des messages secrets défense. A leur suite est recrutée Beth, la fille de leur logeuse. A peine sortie de l’adolescence, et totalement dévouée à sa mère, Beth utilise son esprit logique hors du commun pour craquer les codes les plus retors – et se libère en même temps du joug familial.

Elles sont donc trois, différentes, complémentaires, attachantes chacune à sa manière, et j’ai adoré suivre leurs aventures au sein de Bletchley Park et en dehors, leurs victoires contre les codes, leurs déboires sentimentaux, leur capacité de résistance et de reconstruction. C’est un très beau roman qui rend hommage à des femmes qui œuvrèrent dans l’ombre et gardèrent le secret de leur activité, quel qu’en ait été le coût pour elles. Ne refermez pas ce livre sans lire la note de fin de l’auteure, où elle raconte la genèse de ses personnages et ses sources d’inspiration.

S 3-3Hauteville, 744 pages, 8,90€

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