Si cet été vous hésitez entre envoyer une carte postale ou un simple MMS, c’est que vous n’avez pas encore lu « Le facteur émotif », véritable ode au courrier postal.
Bilodo est facteur. Il vit seul, a peu d’amis, et sa principale distraction consiste à décacheter les lettres qu’il transporte. C’est ainsi qu’il intercepte la conversation épistolaire entre Grandpré et Ségolène. Celle-ci vit en Guadeloupe, et échange avec Grandpré des « haïkus », de courts poèmes japonais.
Lorsque Grandpré meurt brutalement, Bilodo ne peut se résoudre à voir cet échange s’interrompre ; alors il va prendre la place de Grandpré, sans mesurer les péripéties qui l’attendent.
Ce court roman de moins de deux cents pages est autant une déclaration d’amour au pouvoir de l’écrit qu’une initiation aux charmes de la poésie japonaise. Bilodo, simple facteur japonais sans ambition, se prend au jeu du dialogue épistolaire et découvre au passage toute une culture dont il ne savait rien.
Est-ce pour la référence au Japon ou pour la simplicité du héros ? J’ai pensé à « L’élégance du hérisson » de Muriel Barbery. Plutôt une belle référence…
Le Livre de poche, 165 pages, 6,60€