Roman

« La jeune fille et la nuit» de Guillaume Musso

jeune filleAprès avoir boudé pendant des années les romans de Guillaume Musso (j’avais un vague souvenir d’une lecture, mais je n’en gardais pas spécialement un souvenir enthousiaste), j’ai redécouvert cet auteur. Et j’ai appris à apprécier ses textes.

J’ai commencé « La jeune fille et la nuit » avec juste une crainte : que l’histoire qui se déroule sur deux époques (1992 et aujourd’hui) ne soit une succession difficile à suivre d’allers-retours temporels. Eh bien non ! Le roman est bien construit, bien structuré.

En 1992, une lycéenne disparaît mystérieusement. Elle entretenait une liaison avec l’un de ses professeurs, qui a disparu en même temps qu’elle. Pour tous ceux qui les connaissaient, il est évident qu’ils ont fui ensemble.

Sauf que plusieurs lycéens, désormais adultes, savent depuis toujours que cette version n’est pas viable. Et ils ont une bonne raison de ne pas y croire…

Cette plongée dans la vie d’un campus privé des années 1990, puis les retrouvailles vingt-cinq plus tard de lycéens devenus journalistes, écrivains, médecins… est assez plaisante. Ce n’est pas un huis-clos, mais néanmoins le lecteur se retrouve au milieu d’un microcosme, comme un énième lycéen parmi les autres. Et l’on se rend compte qu’aucun de ces anciens lycéens n’a oublié son passé, ni les surnoms des camarades, ni les choix qui ont bouleversé leurs vies.

La lecture est très plaisante, les chapitres s’enchaînent bien. Mais hélas, comme dans « La vie secrète des écrivains », roman que j’ai chroniqué il y a quelques mois, l’histoire s’essouffle dans le dernier tiers du roman. La fin est un peu tirée par les cheveux, plutôt décevante pour moi après une lecture qui m’avait tenue en haleine pendant plusieurs centaines des pages.

S 2-3Le Livre de poche, 544 pages, 8,40€

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