A l’heure où de plus en plus de célibataires cherchent l’amour sur internet, Capucine et Octave se rencontrent par l’intermédiaire d’un couple d’amis, à la suite d’une sorte de pari. Et voilà Capucine et Octave condamnés à échanger leurs appartements le temps d’une nuit. D’abord réticents, fâchés contre leurs amis, ils se prennent au jeu et finissent par s’amuser de la situation. Bien sûr Cupidon va vite s’occuper de ne plus séparer ces deux-là…
Autour d’eux, une jolie palette de personnages complète le tableau : Octave est divorcé, père d’un adolescent en pleine crise ; Capucine est la patronne d’une papeterie où travaille Stéphanie, une jeune mère célibataire dont le regard oblique bien souvent vers leur voisin de palier…
Si l’histoire n’a a priori rien de très original, elle est traitée avec beaucoup de fraîcheur et je me suis laissée séduire par ces personnages attachants. Leurs discussions pourraient paraître banales, mais elles sont surtout le reflet d’un quotidien : celui de jeunes adultes, parfois parents, parfois célibataires, qui travaillent, ont des amis, une famille… la vraie vie, quoi !
Le livre prend une tournure un peu moins légère dans la dernière partie. Les personnages, qui vivent pour la plupart du temps à Paris, voient l’atmosphère de leur ville changer suite aux attentats. Peu de livres abordent pour l’instant ce contexte de tension dans la capitale, et j’ai trouvé que l’auteur savait bien illustrer comment le climat ambiant pouvait atteindre chacun de ses personnages.
Dominique Marny a un réel talent pour retranscrire des événements du quotidien, ceux qui peuvent arriver à tout le monde. Malgré quelques clichés, il n’y a pas de héros dans « Jeux de clés », juste des personnages qui ressemblent aux gens que l’on croise tous les jours.
Mon conseil :
Un roman apaisant, parfait pour les lecteurs en quête d’un peu de bienveillance.
Presses de la Cité, 360 pages, 19,50€
