Roman

« La ferme des Neshov (tome 5) : Un amour infaillible » d’Anne B. Radge

9782264074942ORIJ’avais laissé la famille Neshov à la fin du tome 4, il y a … quatre ans (quoi ?! déjà ?!). J’ai un peu tardé à commencer ce cinquième tome, alors que j’ai adoré cette saga, tout simplement car j’avais un peu décroché de l’histoire. Allais-je me souvenir des personnages, de l’histoire ?

Quelques pages d’introduction resituent les personnages – mais hélas ne rappellent pas le grand secret de famille auquel il est fait référence à plusieurs reprises dans ce nouveau tome, et dont je n’ai jamais réussi à me souvenir complètement.

Mais ne nous arrêtons pas à ce point, car j’ai quand même trouvé ce (dernier ?) tome très réussi.

Torunn a hérité de la ferme familiale des Neshov. Elle la rénove, y prend ses marques. Elle travaille aux côtés de son oncle Margido dans l’entreprise de pompes funèbres, et s’est rapprochée de son grand-père, qui vit maintenant en maison de retraite. Toute la force de cette saga est de raconter ces liens familiaux à travers le quotidien, les détails qui n’ont rien de particulier mais qui tissent au fil du temps les liens entre les gens (il y a de longs passages sur une histoire de frigo, ou encore de drapeau, qui se lisent pourtant très bien et qui sont importants dans la relation entre Torunn et son grand-père). Les personnages sont toujours attachants, ils traînent leur passé comme des chaînes mais continuent à avancer. Ils nous ressemblent, dans leurs doutes, leurs tentatives de bien faire, les détails auxquels ils s’accrochent. Ils forment une famille atypique, pas très joyeuse, avec des histoires compliquées, mais une famille tout de même. Au fil des tomes, je me suis attachée aux personnages, à Torunn en particulier qui est une femme forte et volontaire, mais aussi sensible, avec ses doutes et ses angoisses. Je les quitte tous à regret.

S 3-310/18, 408 pages, 9,20€

Roman

« L’héritage impossible» de Anne B. Ragde

Neshov 3Il y a quelque chose de très addictif dans cette saga familiale des Neshov. Depuis que j’ai lu le premier tome, j’ai enchaîné avec la lecture du deuxième, et maintenant du troisième (et sans surprise, le quatrième m’attend déjà).

Ce troisième tome s’ouvre dans la continuité du précédent (comme le deuxième avec le premier).

Après le suicide de son père, Torunn se retrouve seule à la tête de la ferme familiale. Elle se sent profondément coupable d’avoir avoué à son père qu’elle ne voulait pas reprendre la ferme. Pourtant tout le reste de la famille souhaite qu’elle reprenne la ferme.

Et c’est là que commence le bal des hypocrites. Car chacun des oncles de Torunn voudrait la voir reprendre la ferme – comme son père avant eux – mais aucun n’est prêt à l’aider autrement qu’en envoyant un peu d’argent de temps en temps pour se donner bonne conscience.

Erlend et son compagnon Krumme vont bientôt devenir pères grâce à un couple d’amies ; Margido développe son entreprise de pompes funèbres et stocke désormais ses cercueils dans une grange inoccupée de Neshov.

Histoire classique d’un héritage dont personne ne veut, mais où chacun voudrait que la mémoire familiale soit entretenue par un(e) autre, ce troisième tome est plus triste que les précédents. A l’enthousiasme initial de Torunn pour les truies et leurs porcelets, a succédé ce sentiment d’agir par devoir mais sans envie et sans plaisir. Seul le lien qu’elle a tissé avec le grand-mère met de la tendresse dans sa vie, désormais dédiée à la ferme et à la porcherie.

C’est cruel et juste à la fois, réaliste et dépaysant, bref tous les ingrédients d’une saga réussie sont à nouveau réunis.

S 3-310/18, 336 pages, 8,40€

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« La ferme des Neshov » de Anne B. Ragde

ferme Neshov t2Après avoir lu (dévoré) le premier tom de la saga des Neshov, j’ai aussitôt commencé la lecture du deuxième, « La ferme des Neshov ».

L’histoire commence dans l’immédiate continuité du premier tome. Tor est dévasté par la mort de sa mère, et se laisse de plus en plus aller – contrairement à son « père », à qui la présence de Torunn a donné un petit coup de fouet, et qui ne s’est jamais autant exprimé. Il devient évident que Tor ne pourra pas assurer l’avenir de la ferme. La question est de savoir si sa fille Torunn le pourra – et le voudra.

Magido, toujours à la tête de son entreprise de pompes funèbres, sort peu à peu de la léthargie de son quotidien.

Quant à Erlend, le dernier frère, personnage totalement à contre-courant de ses deux frères, il projette de devenir père avec l’aide d’un couple de lesbiennes amies. En attendant, il continue à décorer des vitrines, et assure discrètement un soutien financier indispensable à Torunn pour le quotidien de la ferme.

Rien de radicalement nouveau ni différent n’émerge dans ce deuxième opus, et si comme moi vous avez été happé par le premier tome, vous le serez tout autant par celui-ci. En racontant alternativement l’histoire du point de vue des quatre personnages principaux (les trois frères et Torunn), l’auteure lève le rideau sur les rôles, les enjeux, et les non-dits de cette famille. Et l’on se prend de passion pour l’avenir de cette ferme d’élevage porcin, dont le paradoxe est d’être au cœur de l’intrigue alors qu’elle n’a pas de valeur marchande et guère plus de valeur sentimentale.

Comme dans « La terre des mensonges », le rythme s’accélère curieusement dans les dernières pages, avec d’habiles nouvelles pistes lancées – et qui seront exploitées dans le troisième tome, que je vais m’empresser de commencer !

S 3-310/18, 360 pages, 8,40€

Roman

« La terre des mensonges » de Anne B. Radge

terre mensongesMagido dirige une entreprise de pompes funèbres en Norvège. Chaque jour il accueille des familles en deuil, prépare des corps, organise des cérémonies de funérailles.

Tor élève des porcs dans la vieille ferme familiale, qui périclite et où vivent encore ses parents. Son quotidien est entièrement dédié à ses animaux.

Erlend a quitté la Norvège depuis des années, et vit maintenant au Danemark avec son compagnon Krumme. Très créatif, il est chargé de la décoration des plus belles vitrines de Copenhague, et habite un très chic appartement qu’il partage avec Krumme.

Magido, Tor et Erlend sont frères. Ils ne se sont pas vus depuis des années, ne se sont pas donné de nouvelles. Mais alors que leur mère Anne Neshov est hospitalisée, et peut-être sur le point de mourir, les trois frères se retrouvent à la ferme familiale. Ils vont devoir cohabiter, ainsi qu’avec leur père et la fille de Tor, qu’aucun d’eux à part Tor ne connaissait jusqu’ici.

Premier tome de la saga des Neshov, « La terre des mensonges » m’a immédiatement fait entrer dans un univers captivant. Pourtant il ne s’agit pas d’un roman à suspense ; à la page 100 du livre, il ne s’était même pas passé beaucoup d’action. Mais les trois personnages centraux et leurs vies sont décrits avec un tel sens du détail, un tel soin dans la narration de ce que sont leurs vies, que j’ai été captivée. On comprend assez vite que ce premier tome en appelle d’autres, qu’il faudra bien toute une saga pour suivre la vie de cette famille. « La terre des mensonges » se concentre sur un épisode tragique mais hélas classique de la vie d’une famille : la fin de vie de la matriarche de la famille.

Le final du roman est inattendu et flamboyant, et confirme s’il était encore nécessaire l’urgence à lire le deuxième tome de la saga.

S 3-310/18, 352 pages, 8,40€