Roman

« L’héritage impossible» de Anne B. Ragde

Neshov 3Il y a quelque chose de très addictif dans cette saga familiale des Neshov. Depuis que j’ai lu le premier tome, j’ai enchaîné avec la lecture du deuxième, et maintenant du troisième (et sans surprise, le quatrième m’attend déjà).

Ce troisième tome s’ouvre dans la continuité du précédent (comme le deuxième avec le premier).

Après le suicide de son père, Torunn se retrouve seule à la tête de la ferme familiale. Elle se sent profondément coupable d’avoir avoué à son père qu’elle ne voulait pas reprendre la ferme. Pourtant tout le reste de la famille souhaite qu’elle reprenne la ferme.

Et c’est là que commence le bal des hypocrites. Car chacun des oncles de Torunn voudrait la voir reprendre la ferme – comme son père avant eux – mais aucun n’est prêt à l’aider autrement qu’en envoyant un peu d’argent de temps en temps pour se donner bonne conscience.

Erlend et son compagnon Krumme vont bientôt devenir pères grâce à un couple d’amies ; Margido développe son entreprise de pompes funèbres et stocke désormais ses cercueils dans une grange inoccupée de Neshov.

Histoire classique d’un héritage dont personne ne veut, mais où chacun voudrait que la mémoire familiale soit entretenue par un(e) autre, ce troisième tome est plus triste que les précédents. A l’enthousiasme initial de Torunn pour les truies et leurs porcelets, a succédé ce sentiment d’agir par devoir mais sans envie et sans plaisir. Seul le lien qu’elle a tissé avec le grand-mère met de la tendresse dans sa vie, désormais dédiée à la ferme et à la porcherie.

C’est cruel et juste à la fois, réaliste et dépaysant, bref tous les ingrédients d’une saga réussie sont à nouveau réunis.

S 3-310/18, 336 pages, 8,40€

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