Ils sont journalistes, écrivains, poètes ou éditorialistes. Ils forment le « Cercle vicieux de l’Algonquin », un groupe de joyeux drilles qui se réunit dans le New-York des années 1920. Ils font des bons mots, échangent des réparties, et malgré la Prohibition, ils ont plaisir à le faire autour d’un verre d’alcool fort.
Le roman démarre sans tergiverser : un homme est retrouvé mort sous la table où le Cercle a l’habitude de se retrouver. Dorothy Parker, seule femme du groupe, mais au tempérament bien affirmé, a pris sous son aile le jeune Billy Faulkner, que la police pourtant soupçonne du meurtre…
Le roman est un joyeux bazar où les joutes verbales et les bons mots se succèdent, reflet de ce que pouvait être un groupe littéraire comme celui-là au début du XXème siècle. L’enquête n’est hélas pas passionnante en elle-même, et manque de rebondissements à mon goût. Les personnages masculins manquent aussi un peu de relief…mais quelle Dorothy Parker ! Libre, avec un franc parler assez inhabituel pour l’époque, c’est elle qui donne du piment à ce groupe. J’ai souri à plusieurs reprises en lisant les bons mots qui fusent.
Au final, j’ai trouvé l’intrigue moins bonne que les personnages, comme une pièce de théâtre un peu décevante mais qui capterait l’attention du public grâce au talent de ses interprètes. Aussi, si un film était tiré de ce roman, il serait plein d’action et d’énergie. Pour ma part je n’ai pas été assez convaincue pour lire les autres romans de la même série sur Dorothy Parker.
Mon conseil
A lire plutôt pour l’ambiance des années folles à New-York
Folio policier, Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Hélène Collon, 432 pages, 8,20€