Policier·Roman

« La Psy » de Freida McFadden

Comme beaucoup d’entre vous, j’ai lu « La femme de ménage ». Comme beaucoup, j’ai aussi lu le deuxième volet, « Les secrets de la femme de ménage ». Et puis je me suis arrêtée là, j’ai choisi de ne pas lire les tomes suivants, par crainte de lire « l’histoire de trop » construite sur le même modèle.

Quand on m’a prêté « La Psy », j’ai quand même accepté le roman. Lecture facile, qui ne m’engageait à rien.

C’est un roman psychologique, comme « La femme de ménage » de la même auteure, mais construit différemment. Tricia et Ethan, deux jeunes mariés, sont coincés par le brouillard et la neige dans une maison inhabitée qu’ils devaient visiter avec leur agent immobilier. Cette maison a appartenu à une célèbre psychiatre, disparue sans laisser de trace, et que les policiers croient morte – même s’ils n’ont jamais trouvé les preuves de la culpabilité de son petit ami.

Mais la maison va révéler bien des secrets au jeune couple qui la visite… Je ne vous dis rien de plus sur l’histoire ; ce serait dommage car tout l’intérêt de ce genre de livre est de se laisser berner, de faire des découvertes et de pousser des « oh » de surprise.

J’ai passé le premier quart du livre à me laisser porter par le début de l’intrigue, puis une bonne moitié à penser que j’avais « tout deviné », je me suis cru maline, j’ai recoupé des indices qui collaient « forcément » avec ma théorie… jusqu’au dernier quart du livre, où j’ai compris que je m’étais fait avoir !

Et c’est très bien ainsi.

C’est donc un roman qui se lit facilement (400 pages mais avec une police assez grande et des interlignes très espacés), des rebondissements réguliers, et une fin qui ne déçoit pas. Me voilà prête à lire les prochains livres de cette auteure !

J’ai lu, 416 pages, 8,60€

En anglais·Roman

« The restaurant of lost recipes » de Hisashi Kashiwai


A Kyoto, Nagare et sa fille Koishi tiennent un restaurant d’un genre particulier ; à la demande de ses clients, le chef recrée des recettes oubliées, vecteurs de souvenirs. Nori Ben, ramen, ten don… au total, six recettes font l’objet de recherches dans ce roman (qui est en réalité le deuxième tome, mais nul besoin d’avoir lu le premier pour comprendre l’histoire). Le rituel est bien rodé : accueillir le visiteur, le mettre en confiance en lui proposant un bon repas ; puis écouter son histoire, la recette qu’il veut redécouvrir, et surtout les raisons pour lesquelles il cherche à retrouver les sensations provoquées par cette recette. Car derrière un plat, c’est avant tout un souvenir que les client du restaurant veulent faire revivre – et bizarrement, malgré la complexité de certaines demandes, le chef Nagare n’échoue jamais !

On a tous des recettes d’enfance ou qui sont capables de réveiller des souvenirs – évidemment j’ai pensé à Proust et à sa madeleine, à la capacité qu’un aliment ou un plat peut avoir de nous faire revivre des souvenirs marquants.

Ce sont souvent les recettes les plus simples qui font revivre les souvenirs les plus forts, parce que ce qui compte c’est la personne qui les a préparées, ou le lieu où on les a découvertes.

J’ai acheté ce livre dans une librairie londonienne, et c’est donc en anglais que je l’ai lu (traduit du japonais). Je n’ai pas toujours réussi à traduire en détail les composants des bentos ni les ingrédients spécifiques de la cuisine japonaise, certains termes m’ont résisté… mais j’ai compris l’ensemble, et au passage j’ai appris à dire « anguille » et à nommer quelques poissons (« Hamo eel » est une sorte d’anguille typique de Kyoto ; « Ayu sweetfish » un poisson à la chair sucrée…).

Les chapitres sont en fait des nouvelles (1 client = 1 chapitre), qui peuvent se lire séparément ou avec des pauses. L’ensemble est sympathique, le concept de « détectives culinaires » est amusant et aurait même pu être développé encore plus.

Pan Macmillan, 200 pages, 14£99

Essai / Document

« Le gaslighting, ou l’art de faire taire les femmes » d’Hélène Frappat

Coup de cœur !

Après la grosse déception de ma lecture de « Mangeuses », j’avais un peu d’appréhension à commencer la lecture de ce livre édité en poche dans la même collection.

Inutile de faire durer le suspense, cette crainte a été levée dès les premières pages grâce au style très clair et très pédagogique de l’auteure. Ouf !

Elu « mot de l’année » en 2022 par le Merriam Webster, le « gaslighting » peut sembler un concept abstrait, et l’auteure l’explique de manière très claire et avec de nombreux exemples. Elle cite le dictionnaire états-unien en ligne : « manipulation psychologique d’une personne, généralement pendant une longue période, qui pousse la victime à remettre en cause la validité de ses propres pensées […] et conduit en général à un état de confusion, de perte de confiance et d’estime de soi ».

L’auteure s’appuie beaucoup sur le cinéma, en particulier via une analyse très poussée du film « Gaslight » de 1944 (et autant vous dire que j’ai très très envie de le voir). D’autres créations, films d’Hitchcock, pièces de théâtre classiques, ou sujets politiques (le Watergate et Martha Mitchell) sont aussi pris en exemple.

J’ai beaucoup appris dans ce livre. J’ai pris des notes. Je me suis documentée en parallèle. Voilà ce qui a rendu pour moi ce livre utile, précieux, et qui fait que j’en parle quasiment tous les jours autour de moi depuis que j’en avais commencé la lecture.

Je savais par exemple que (hélas) les femmes sont moins bien soignées que les hommes. J’ai appris que cela avait un nom, « le syndrome de Yentl » et j’ai découvert avec effroi comment et pourquoi les symptômes de certaines maladies sont moins bien étudiés chez les femmes (cf la partie effarante sur les crises cardiaques).

J’ai envie de voir le film qui a inspiré le titre de ce livre. J’ai envie de voir les autres films cités dans ce livre, de lire les textes complets dont j’ai découvert des extraits, d’approfondir les inégalités hommes-femmes dans la prise en charge médicale.

J’ai envie, tout simplement, de relire ce livre, plus tard, quand le sujet aura encore plus cheminé et mûri en moi (et quand j’aurai vu « Gaslight », évidemment).

Points, 256 pages, 8,40€

Cosy mystery·Policier·Roman

« Son Espionne royale vole au secours de Belinda (tome 14) » de Rhys Bowen

Avec le temps, cette série est devenue une de mes lectures doudous, de celles que je mets de côté pour les moments où j’ai besoin d’une lecture pas trop sérieuse et de lire juste pour me détendre. Si parfois les séries ont tendance à se répéter, je trouve au contraire que celle-ci se bonifie au fil des tomes. Lady Georgiana est devenue une vraie jeune femme, courageuse, s’assumant de plus en plus, s’affirmant au fil des tomes. Les personnages agaçants (désolée Queenie!) sont complètement passés au second plan.

Dans ce quatorzième tome, Georgie est mariée depuis trois mois au séduisant Darcy. Celui-ci doit repartir en mission secrète, et Georgie ne goûte guère à la vie domestique est s’ennuie seule dans sa grande propriété. Elle cherche de la compagnie et se retrouve embarquée par Belinda, sa meilleure amie, au fin fond des Cornouailles, où Belinda vient d’hériter d’un cottage en piteux état. Sur place, Belinda retrouve des amis d’enfance, et le séjour va virer au cauchemar pour elle…

Comme toujours, l’enquête semble surtout un prétexte (le meurtre n’a lieu qu’au milieu du roman)… et cela ne me dérange pas ! On est dans le pur esprit du « cosy mystery ». J’aime avant tout lire les escapades de Georgie, ici dans une riche demeure des Cornouailles, ses promenades, les petites conspirations, la description de son quotidien de lady et les cérémonies du thé…

J’ai trouvé ce tome dépaysant, entre belles propriétés mystérieuses qui donneraient presque envie de devenir châtelaine, et cottages charmants quoique défraîchis.

Précision importante, il faut lire les tomes dans l’ordre pour comprendre la psychologie des personnages et leurs relations.

Deux coups de griffes pour finir : dans mon édition j’ai trouvé beaucoup de coquilles, à croire que le texte n’a pas bénéficié du regard d’un correcteur ; quant au nom de l’auteure, il ne figure même pas sur la couverture de mon livre, quelle maladresse !

Robert Laffont, coll. « La Bête noire », 378 pages, 14,90€

Roman

« Le Chardonneret » de Donna Tartt

Coup de cœur !

J’avais entendu beaucoup de bien sur ce livre il y a longtemps (grâce à une chronique de Caroline sur le blog qu’on partageait précédemment), mais il m’aura fallu attendre cet été pour le découvrir. Le bon moment n’arrive pas toujours quand on l’attend.

Theo Decker n’a que treize ans lorsqu’il est victime d’un attentat dans un musée. Sa mère, comme de nombreux visiteurs, décède dans l’attaque. Theo s’en sort, et se voit confier par un vieil homme mourant un tableau de valeur du musée : « Le Chardonneret ». Durant toutes les années qui vont suivre (et les 1100 pages de ce livre), Theo va être hanté par ce tableau.

Roman impressionnant par sa construction et sa densité, il entraîne le lecteur à la suite de Theo, de Manhattan à Las Vegas, d’un vieil atelier d’antiquaire jusqu’au riche appartement d’une famille d’accueil. Theo est un personnage attachant mais troublant, un enfant plein de potentiel qui se transforme au fil des chapitres en un adolescent puis un jeune homme dont la déchéance m’a souvent mise mal à l’aise.

Le récit ne souffre d’aucun temps mort ; j’ai su dès les premières pages que j’enchaînerais sans difficulté la lecture des chapitres – ce qui ne s’est pas démenti. J’ai aimé lire cette fresque d’une jeunesse esseulée et paumée, mais aussi toute la beauté apportée par les œuvres d’art et les antiquités qui parsèment le roman. Tous les personnages autour de Theo apportent une touche particulière à l’histoire : tantôt la douceur ou la confiance (Hobie l’antiquaire, Pippa la jeune rescapée, la mère de Theo), tantôt l’instabilité et le déclin (Boris l’ami russe, le père de Theo et sa compagne,…)

Récompensé par le Prix Pulitzer en 2014, ce roman a été aussi été l’objet de censure à travers la loi « HB 1467 » adoptée par certains Etats américains – et si vous ne deviez retenir qu’un argument pour lire ce roman, ce serait peut-être celui-là : qu’elle dérange ou qu’elle mette mal à l’aise, la littérature trouve toujours sa place quand les lecteurs continuent de la faire vivre.

Pocket, 1120 pages, 12,90€

Audio·Roman

« Tout le monde aime Clara » de David Foenkinos

C’est l’histoire de Clara, une adolescente solaire, dont la vie bascule un soir de concert. Mais c’est aussi l’histoire de ses parents : Alexis, un banquier un peu terne qui s’est inscrit à un atelier d’écriture, et Marie, qui travaille dans le cinéma en attendant « le » film qui décrochera la Palme d’or. C’est aussi l’histoire d’Eric Ruprez, un écrivain oublié et aigri, qui dirige l’atelier d’écriture auquel participe Alexis.

Si je vous cite tous ces personnages en introduction, c’est parce que le titre du roman, et les très courtes lignes de la quatrième de couverture (que je vous conseille au passage de ne pas lire pour garder un peu de suspense) m’avaient laissé penser que le personnage principal du roman serait cette jeune fille, Clara, et que ma première surprise a été que le livre commence longuement par l’histoire de ses parents.

Passé cet étonnement, j’ai changé d’avis plusieurs fois au cours du roman (j’aime ? Je n’aime pas ?). Généralement j’aime plutôt bien les romans de David Foenkinos, et je lui reconnais une fois de plus le talent de savoir raconter les histoires de vie, de réussir à se placer successivement dans la peau de personnages qui ont des points de vue différents (l’histoire de Alexis et Marie est bien retranscrite par exemple). En revanche j’ai regretté que l’auteur ouvre trop de voies à explorer dans un seul roman : la vie d’un couple, le destin hors du commun d’une jeune fille, le monde de l’édition et le parcours d’un écrivain, une autre histoire d’amour… C’était un peu trop pour un roman assez court.

Point positif à noter : j’ai découvert ce texte en version audio. Cela faisait un petit moment que j’étais revenue à des lectures 100 % papier, et j’ai apprécié ce retour au livre audio. J’avais (presque) oublié à quel point c’est agréable de se laisser raconter une histoire. Je suis convaincue d’y retourner ponctuellement.

Ecoutez Lire pour la version audio ; lu par François Hatt ; 5h20 d’écoute, 18,90€ pour la version CD

Roman

« Morts en débit (tome 3) : Crouzades » d’Eric Vernassière

71-6Eo1ZHKL._SY522_Avec ce dernier tome de la trilogie « Morts en débit », Eric Vernassière clôture une saga où les petites histoires personnelles forment et construisent le tourbillon de la grande Histoire.

Miremont est toujours un personnage détestable, Fradin est toujours pétri d’idéaux : de ce point de vue, les choses n’ont pas changé et j’ai pris plaisir à découvrir la suite de leur vie, alors que la fin de la Seconde Guerre mondiale approche.

Par des destins individuels, l’auteur fait entrer le lecteur dans l’Histoire du XXième siècle. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai toujours mieux retenu les grands événements historiques quand je pouvais les raccrocher à des anecdotes ou des histoires personnelles – merci à mes profs d’Histoire qui savaient faire cela. On reconnaît là toute la pédagogie naturelle de l’auteur, formateur auprès d’adultes et d’apprentis.

Et l’Histoire ne s’arrêtant jamais, Eric Vernassière prolonge le récit avec la guerre d’Algérie, celle d’Indochine, l’apartheid…. Il y aurait de quoi faire au moins un tome de plus.

Ce que j’aime aussi dans cette trilogie, c’est qu’il y a plein d’histoires dans l’histoire, et qu’à travers la galerie de personnages bien croqués, le lecteur s’ouvre à de multiples sujets, au-delà du récit principal. L’auteur est impressionnant d’érudition, et il a la capacité à la transformer en récits qui ouvrent l’esprit – j’ai par exemple été très intriguée par l’histoire de Glozel, qu’Eric présente très bien et que je vous laisse découvrir.

Pour moi qui ai la chance de connaître l’auteur, j’ai aussi noté des références personnelles, le clin d’œil à Rimbaud, quelques recettes pour les amateurs de bonne chère, et bien sûr Piombino, dont je n’ai pas oublié qu’elle est la ville où se déroule le roman de Silvia Avallone qui fut le début d’une belle amitié.

S 3-3Autoédition, 426 pages, 21,10€

En anglais·Roman·Young adult

« American Royals (tome 4) : Reign » de Katharine McGee

Capture d’écran 2025-07-25 144553Il y a un an, je ne me sentais pas capable de lire un roman en anglais. Et me voilà, au quatrième tome d’une histoire de monarchie américaine, fière d’avoir tenu bon sur la durée. J’avais choisi une saga young adult volontairement, que j’ai pris plaisir à lire jusqu’au bout.

L’histoire est toujours plaisante et le soufflé n’est pas retombé dans cet ultime opus. Beatrice, que nous avions quittée à la fin du tome 3 victime d’un accident de la route, est dans le coma. C’est son frère Jeff qui s’apprête à prendre temporairement la tête du royaume, tandis que leur sœur Sam est déchue de son titre de princesse.

L’alternance des points de vue chapitre après chapitre, comme dans les précédents tomes, donne toujours beaucoup de rythme au récit. Beatrice fend l’armure, Sam est plus indépendante que jamais, Daphne a retrouvé sa vitalité de vipère – j’adore.

Il ne faut pas vous attendre à autre chose qu’une happy end, même si cette série n’aura pas été que guimauve et naïveté : des amours compliquées et des complots politiques auront émaillé les quatre tomes de cette saga très réussie, aux accents british malgré une action située aux Etats-Unis. J’ai aimé le propos très actuel sur la place des femmes dans le gouvernement d’un pays, leurs révoltes parfois rock’n roll contre les traditions, et ce petit soupçon de méchanceté apporté par plusieurs personnages – tous ces ingrédients réunis feraient de ces livres une excellente série pour la télé.

S 3-3Ember, 432 pages, 9,99€

BD

« Arsène Lupin contre Sherlock Holmes (tome 2) » de Félix, Janolle et Delf

Capture d’écran 2025-07-18 164551Aussitôt le premier tome fini, j’ai commencé la lecture du second, dans lequel se poursuit de manière encore plus rapprochée l’opposition entre Lupin et Holmes.

Les masques tombent peu à peu autour des deux femmes héritières d’un homme qui se prétendait alchimiste. Car si leur grand-père avait des pots remplis d’or, cela a forcément attiré des convoitises. Il faudra toute l’intelligence de Lupin (clairement mieux mis en avant que Holmes) pour comprendre les tenants et aboutissants de cette intrigue.

Je ne suis pas une très grande fan des romans de Sherlock Holmes (j’aime souvent mieux les adaptations récentes), bien que « L’Aiguille creuse », le premier que j’ai lu, soit un bon souvenir. Cette BD-ci est inspirée de « La Barre y va » et je dois dire que l’adaptation donne envie de lire l’original. Il faudra juste que j’attende un peu d’avoir oublié le dénouement pour profiter pleinement de cette lecture.

Quant à Holmes, battu mais mais vaincu, il n’abattra sa meilleure carte qu’au dernier moment, ce qui fait de cette BD une histoire bien construite, superbement dessinée, avec toujours des décors et des détails maîtrisés.

S 3-3Grand angle, 56 pages, 14,90€

BD

« Arsène Lupin contre Sherlock Holmes (tome 1) » de Félix, Janolle et Delf

Capture d’écran 2025-07-17 195257Ma première impression quand j’ai vu cette BD basée sur la rencontre de deux « monstres » de la littérature a d’abord été : ok, Lupin, Holmes, c’est vendeur, mais est-ce que ce n’est pas juste un coup marketing ? Est-ce que ce n’est pas un prétexte de coller deux noms aussi connus dans une histoire qui n’aura peut-être rien à voir avec leurs aventures initiales ?

Puis la curiosité l’a emportée… les deux tomes étaient là, je n’avais qu’à leur consacrer quelques instants de lecture… ça m’a intriguée.

Je dois dire que je suis agréablement surprise en refermant le premier tome. D’abord les dessins sont bien réalisés, les maisons normandes (intérieur et extérieur) sont magnifiques, la grotte de recherche restitue une ambiance un peu mystérieuse. Je me suis vite plongée dans la bulle de l’histoire. Et puis, contrairement à ma crainte initiale, l’hommage aux deux héros de la littérature est fait avec élégance. Chacun est représenté avec les attributs qu’on s’attend à lui voir porter, chacun a les traits de caractère que la mémoire collective a retenu d’eux. Lupin est parfait en « gentleman cambrioleur », à mon sens il est le plus réussi des deux personnages ; quant à Holmes, il est dans une semi-retraite qui ne l’empêche pas de s’intéresser aux derniers exploits de Lupin.

Dans ce premier tome, les pierres sont posées : Lupin, sous les traits d’un mathématicien de génie, s’intéresse à une mystérieuse formule qui pourrait bien être la clé des recherches d’un alchimiste ; quant à Holmes, il s’est juré de piéger Lupin – et je ne vous en dis pas plus…

La BD se lit très vite, et je vous conseille vivement d’avoir le deuxième tome à portée de main car le premier s’achève en plein cœur de l’intrigue. Impossible de ne pas poursuivre immédiatement avec la lecture du second volet…

S 3-3Grand Angle, 56 pages, 14,90€