1895. Coureur de jupons notoire, le jeune vicomte Gonzague mène une vie de plaisirs, sans contrainte et sans inquiétude quant à l’avenir. Si sa sœur ne supporte pas sa vie dissolue, sa mère ferme les yeux sur les frasques de son fils chéri.
Lorsque des déboires avec la justice et avec sa belle-famille « officielle » l’obligent à fuir aux Etats-Unis pour y commencer une nouvelle vie, c’est donc tout naturellement que sa mère, Hortense, accompagne Gonzague. Si Gonzague a un tempérament turbulent, il n’en est pas moins visionnaire et se lance dans la grande aventure du cinématographe. Apprenant la technique, enrichissant leur catalogue, s’introduisant dans tous les milieux, Gonzague et sa mère connaissent des hauts et des bas sans jamais renoncer.
Avec le talent qu’on lui connaît, Hervé Jaouen retrace l’histoire des débuts du cinéma à travers la biographie d’un jeune vicomte et de sa mère. J’ai aimé, comme toujours avec cet auteur, le rythme sans répit de son écriture, et sa capacité à plonger le lecteur dans n’importe quel milieu, pays, époque. Sans jamais tomber dans la technique, il nous fait néanmoins faire un bond en arrière, à l’heure où les images ne parlaient même pas encore et où il fallait faire le doublage « en direct ».
Les traversées en bateau, la découverte d’une exposition universelle, et l’inévitable clin d’œil à la chère Bretagne de l’auteur, sont autant d’ambiances que vous prendrez plaisir à découvrir.
Presses de la cité, 20€, 464 pages
Toujours excellent Hervé Jaouen et ce dernier roman ne fait pas exception, je viens de le finir. Quel voyage et quelles aventures !
En effet, qu’il parle de sa chère Bretagne ou remonte le temps comme dans ce roman-ci, Hervé Jaouen est auteur de talent !