Dans ce deuxième tome des Enquêtes de Lizzie Martin, Elizabeth (« Lizzie ») Martin est appelée comme demoiselle de compagnie auprès de la jeune Lucy. A dix-huit ans, celle-ci vient de perdre son enfant peu après l’accouchement. Elle est persuadée que son enfant n’est pas mort, et ses deux vieilles tantes qui l’hébergent ne savent plus comment la gérer. Son mari, un parvenu, a été envoyé gérer des affaires en Chine pour l’éloigner de la famille.
Très vite, Lizzie découvre qu’un complot familial semble se tramer pour faire passer Lucy pour folle. Mais l’est-elle vraiment ? Et jusqu’où sa famille est-elle prête à aller ?
Lizzie est un beau personnage féminin, à la fois ancré dans son époque (même si, à trente ans, son célibat est inhabituel), capable d’user de franc-parler tout en sachant se faire discrète quand les circonstances l’exigent. Ses liens avec l’inspecteur Ben Ross sont un moteur efficace pour faire avancer l’intrigue.
J’ai préféré ce deuxième tome au premier ; Lizzie s’est éloignée de sa région natale où survivent les mineurs de charbon, elle a pris une certaine indépendance. On comprend que ses aventures la mèneront dans différentes maisons, où son rôle de demoiselle de compagnie lui permet à la fois d’apporter un regard neuf sur une situation, tout en étant disponible pour recueillir des confidences – j’imagine que les autres romans de la série sont bâtis sur la même trame.
L’intrigue est bien menée, on sent qu’il y a beaucoup de non-dits dans cette famille, et on a hâte de découvrir la face cachée de cette famille de riches négociants de thé et de tissu. Le Dr Lefebre, invité comme Lizzie à venir surveiller la santé mentale de la jeune Lucy, est un personnage complexe, aussi intéressant qu’inquiétant, qui apporte une dimension supplémentaire à l’histoire, et ajoute de l’épaisseur au personnage de Lizzie – elle n’est plus seulement sensible au charme de Ben, le Dr Lefebre suscite en elle un mélange de peur, de colère et d’admiration. C’est bien trouvé.
10/18, 14,90€ pour le recueil des deux premières enquêtes
Quel plaisir de retrouver le commissaire Dupin ! En ces périodes de limitation des déplacements, pouvoir voyager par la pensée jusqu’à Concarneau et la Bretagne est une bouffée d’oxygène bien agréable.
Vous connaissez mon goût pour les cosy mysteries. Couplé avec une certaine gourmandise, cela faisait de moi une cible idéale pour cette nouvelle série de romans.
Beaucoup d’ouvrages ont déjà été publiés sur Tintin et sur son créateur Hergé. Alors d’entrée de jeu l’auteur fixe son cadre : il ne parlera quasiment pas d’Hergé, ne s’essaiera pas à une nouvelle théorie psy ni ne lancera des polémiques. Son propos est ailleurs, et vise à analyser ce qui donne le sous-titre de son essai, à savoir « les raisons d’un succès universel ».
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas découvert de texte de Philippe Claudel. J’avais presque oublié à quel point son écriture aux mots ciselés forme de la belle ouvrage, et la version audio permet de profiter encore mieux du texte.
C’est en écoutant une interview où Michel Bussi citait Patrick Cauvin que j’ai eu envie de relire un roman de cet auteur dont j’ai dévoré bon nombre de romans pendant mon adolescence. Dans ma bibliothèque, j’ai retrouvé « Haute-Pierre », et comme je ne me souvenais pas de l’histoire, j’ai pris plaisir à le redécouvrir.
Quand j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai d’abord pensé à « Da Vinci code » : un professeur, interrompu pendant une conférence, est appelé sur les lieux d’un triple meurtre. Mais le roman, bien que reprenant certains marqueurs du genre, part finalement dans une autre direction.
Il y a des textes dont on se souvient pendant très longtemps, parfois pour le style, parfois pour l’auteur, parfois aussi parce que l’on se souvient du moment de notre vie où on les a découverts. C’est le cas pour « Ils étaient dix » – qui s’appelait à l’époque « Les dix petits nègres ». Ce qui est amusant, c’est que j’ai découvert ce texte alors que j’étais collégienne et que je participais à un « club de lecture » qui consistait à lire à plusieurs, et à l’oral, un roman choisi par l’un d’entre nous. C’est donc dans dans une version orale que j’ai découvert ce texte incontournable de Agatha Christie, et c’est en version audio que je l’ai redécouvert ces jours-ci. Coïncidence ?
Lady Georgiana de Rannoch – Georgie pour les intimes – désespère de devoir passer Noël dans le château familial. Elle sait que sa belle-sœur ne l’accueille pas d’un bon œil, mais puisque sa famille est ruinée depuis la mort de son père, Georgie n’a guère d’alternative.
Je me souviens très bien comment j’ai découvert le parcours de Gisèle Halimi pour la première fois. J’étais adolescente et fréquentais avec assiduité la bibliothèque municipale ; j’y allais avec une longue liste de livres que j’avais envie de lire et qui n’y étaient jamais, alors j’en choisissais d’autres, souvent au hasard, parce qu’un titre ou une couverture avaient attiré mon attention.