Vous connaissez le plaisir que j’ai à lire la série des « Agatha Raisin », dont j’ai déjà chroniqué une bonne vingtaine de tomes. De la même auteure, j’avais testé la série des « Hamish McBeth », mais je n’avais pas accroché et je me suis arrêtée au deuxième tome.
Avec « Les enquêtes de Lady Rose », je démarre une troisième série de M.C.Beaton. Et quelle bonne surprise ! Le style est très différent des deux autres séries. Même s’il s’agit à nouveau d’enquêtes, la tonalité est moins légère, mêlant à l’intrigue beaucoup de réflexions sociales (sur l’éducation des femmes, le mariage, les inégalités de classe…). Lady Rose est un personnage intéressant, pas aussi léger que ne le laisse le supposer la couverture du livre, toute en froufrous roses. Non, Lady Rose n’est pas juste une jolie jeune femme. Elle a compromis son entrée dans le monde en militant auprès des suffragettes, puis en dénonçant publiquement un homme qui voulait la séduire.
Elle est envoyée par ses parents dans une partie de campagne, où ils espèrent qu’elle pourra trouver un mari malgré ses débuts manqués dans la bonne société. Mais pendant le séjour, une jeune femme est retrouvée morte. Lady Rose est la seule à soupçonner un meurtre. Aidée du capitaine Harry Cathcart, qu’elle ne porte pourtant pas dans son cœur, elle va mener son enquête.
C’est une belle découverte, une histoire et un style très différents de ce que j’avais imaginé. Du coup je n’avais pas du tout l’impression de lire une redite des « Agatha Raisin » dans une version début 20ème siècle.
« Marque de fabrique » de M.C Beaton, les nombreux dialogues auraient pu rendre l’écoute difficile, mais Claire Tefnin réalise une belle performance en donnant sa voix à de nombreux personnages, femmes et hommes, aristocrates ou bonnes.
Audiolib, 19,95€, 6h22 d’écoute, traduit par Amélie Juste-Thomas
Je garde un souvenir très fort de l’écoute de «
On connaît bien sûr Olivia Ruiz comme chanteuse, et ce premier roman est l’occasion (et la bonne surprise) de lui découvrir aussi des talents d’écrivain.
Le pitch de ce roman m’avait tapé dans l’œil : imaginez qu’un homme doive résoudre une enquête avec pour seul outil son intuition.
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas découvert de texte de Philippe Claudel. J’avais presque oublié à quel point son écriture aux mots ciselés forme de la belle ouvrage, et la version audio permet de profiter encore mieux du texte.
Il y a des textes dont on se souvient pendant très longtemps, parfois pour le style, parfois pour l’auteur, parfois aussi parce que l’on se souvient du moment de notre vie où on les a découverts. C’est le cas pour « Ils étaient dix » – qui s’appelait à l’époque « Les dix petits nègres ». Ce qui est amusant, c’est que j’ai découvert ce texte alors que j’étais collégienne et que je participais à un « club de lecture » qui consistait à lire à plusieurs, et à l’oral, un roman choisi par l’un d’entre nous. C’est donc dans dans une version orale que j’ai découvert ce texte incontournable de Agatha Christie, et c’est en version audio que je l’ai redécouvert ces jours-ci. Coïncidence ?
Je me souviens très bien comment j’ai découvert le parcours de Gisèle Halimi pour la première fois. J’étais adolescente et fréquentais avec assiduité la bibliothèque municipale ; j’y allais avec une longue liste de livres que j’avais envie de lire et qui n’y étaient jamais, alors j’en choisissais d’autres, souvent au hasard, parce qu’un titre ou une couverture avaient attiré mon attention.
On ne compte plus les romans qui abordent le sujet de l’amour maternel, mais rares sont ceux qui parlent de l’amour qu’un père ressent pour son fils. La première impression que j’ai eue en écoutant ce roman a été : un père qui parle ainsi de l’amour qu’il ressent pour son fils, c’est rare et c’est beau. Dès les premières minutes d’écoute, j’ai su que j’avais à portée d’oreilles un roman qui allait me toucher.
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