J’avais depuis très longtemps envie de découvrir un roman de Colson Whitehead – je me souviens même avoir découpé un article sur lui dans une revue littéraire ! Cet auteur, dont les livres sont connus et appréciés dans le monde, est même encensé par Barack Obama – rien que ça.
Premier livre que je découvre de Colson Whitehead, « Nickel Boys » est une belle découverte. Mon premier agréable étonnement est la très grande fluidité de l’écriture, preuve si c’était encore nécessaire qu’un grand texte n’a pas besoin d’être pompeux, bien au contraire.
L’histoire est celle d’un jeune homme Noir dans l’Amérique des années 1960. Le disque qu’il écoute en boucle ? Un discours de Martin Luther King. Nourri de l’idée que « les ténèbres ne peuvent pas chasser les ténèbres », il ne fait pas partie de ceux qui prônent la violence – il espère que l’égalité s’obtiendra à force de temps et de passion, et non par l’insurrection.
Pourtant c’est dans une école particulièrement violente qu’il est envoyé : accusé et condamné à tort, il n’a pas eu d’autre choix que de rejoindre une école disciplinaire.
Roman initiatique d’une époque, ce livre a été récompensé cette année par le Prix Pulitzer – bien mérité ! J’ai suivi avec intérêt, émotion et effroi, le parcours de ce jeune homme sensible, éduqué et courageux, et celle de ses camarades, tous pièces d’un puzzle historique qui les dépasse.
Quant à la lecture de Stéphane Boucher, elle est parfaitement adaptée au texte, sans fioriture, juste au service d’un grand roman.
Audiolib, lu par Stéphane Boucher, traduction de l’anglais (US) par Charles Recoursé, 6h59 d’écoute, 22,90€
Une fois n’est pas coutume, avant de vous parler de l’histoire, j’ai envie de vous parler de la comédienne qui prête sa voix à la lecture de ce roman, à savoir Marie du Bled. Pour les textes écrits en français, vous le savez, j’ai un plaisir particulier à écouter les auteurs lire eux-mêmes leurs écrits. Ici l’auteure étant américaine, c’est une comédienne française qui prête sa voix – et quelle voix ! J’ai écouté beaucoup de livres audio et rarement j’ai trouvé une voix aussi bien adaptée pour incarner le personnage principal et donner juste par son timbre toute une ambiance à cette écoute.
1950.
J’aime les romans de Virginie Grimaldi pour la tendresse qui y transparaît, et pour ce mélange toujours bien dosé d’émotion, de blessures, et malgré tout d’optimisme.
S’il y a bien une période adéquate pour prendre le temps de se poser sur la notion de travail, c’est bien celle que nous vivons actuellement. Entre ceux qui travaillent encore plus, les professionnels qui font tourner le pays au quotidien, ceux qui découvrent le télétravail… jamais le travail n’aura pris des formes aussi inédites et parfois inattendues.
Je connaissais très peu le parcours de Jane Birkin. Bien sûr je l’ai vue, très belle, dans quelques films. Je l’ai entendue dans des interviews, avec son accent étonnant et charmant. J’avais quelques repères sur sa famille, ses filles, sa vie avec Gainsbourg.
Les deux sœurs qui prêtent leurs noms au titre de ce livre, Marie et Bronia, sont Marie Curie et Bronia Dluska, toutes deux nées Skłodowska dans la Pologne de la fin du XIXème siècle. Nées dans une famille modeste mais aimante et instruite, elles ont traversé jeunes de lourdes épreuves, dont la perte de leur mère. Animé par le goût de l’instruction, et persuadé que l’avenir passe par la science, le père de Marie et Bronia les encourage à poursuivre leurs études, bien que cela leur soit interdit dans la Pologne sous influence russe.
S’il y a bien une année où il est difficile de dire si j’ai aimé ou pas « le » roman annuel que sort Amélie Nothomb à l’automne, c’est bien cette année. Car derrière la couverture qui ressemble invariablement aux autres couvertures de ses romans des dernières années (une photo de l’auteure en gros plan), le livre est un OVNI parmi tout ce qu’elle a écrit jusqu’ici. Et pour cause : le narrateur n’est autre que Jésus en personne. L’originalité ne s’arrête pas là, puisque l’auteure a décidé de lui donner la parole précisément pendant la crucifixion. Avouez que cela sort des sentiers battus de l’auteure, qui nous a habitués à toutes sortes de récit
Alors que leur mère a disparu depuis longtemps, deux sœurs se retrouvent au chevet de leur père vieillissant, qui vient de faire un malaise.