Ne vous fiez pas à la couverture, Noël ne sera qu’un prétexte pour donner un contexte au début de l’histoire, mais contrairement au « hors collection » « Le Noël d’Agatha », l’intrigue s’éloigne vite des festivités de décembre.
Invitée par son amie Mrs Bloxby à participer à une réunion de village, Agatha assiste impuissante à la mort d’un homme unanimement détesté par tous les habitants. Il faut dire que John Sunday ne faisait rien pour leur être sympathique : membre d’une commission de sécurité, il interdisait les décorations de Noël, trouvait dangereux les jouets artisanaux, bref trouvait mille et un prétextes pour sanctionner les habitants du village.
J’ai trouvé le point de départ de l’histoire un peu bancal, cette étrange commission capable d’intervenir sur n’importe quel sujet de la vie d’un village, et représentée par un unique homme aux pouvoirs incontestables, me semblait tirée par les cheveux. Passée la mise en place de l’intrigue, on retrouve une enquête plus standard.
Agatha, fidèle à elle-même, va s’amouracher du premier homme séduisant venu, et tant pis s’il n’a pas l’air complètement innocent. Charles viendra faire quelques apparitions. Roy passera pour le week-end. Un nouveau tournant professionnel s’amorce pour Agatha, on sent que l’auteure prépare la « vraie » retraite de l’ex-communicante. La page de l’agence de détective sera-t-elle bientôt tournée, ou bien n’est-ce qu’un passage à vide pour Agatha ?
Si les enquêtes sont sans surprise, construites un peu toujours autour des mêmes « codes », j’aime voir évoluer ce personnage atypique auquel je me suis attachée depuis déjà plus de vingt tomes. Je me réjouis de la sortie de chaque nouveau tome, et fais déjà (hélas) le décompte des tomes restants, la prolixe M.C. Beaton étant décédée fin 2019 après avoir écrit tout juste 30 romans de la série des « Agatha Raisin ».
Albin Michel, 14€
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Ce qui devait arriver, arriva : après avoir divorcé d’Agatha, puis cherché sa voie dans un monastère, James Lacey a décidé de se remarier. Cette fois-ci, l’heureuse élue est une toute jeune femme, dont le physique est aussi avantageux que l’intelligence inexistante. Que peut bien lui trouver James, lui le féru d’Histoire qui reprochait à Agatha de ne pas assez s’intéresser à ses recherches ?
Agatha est une ancienne pro de la communication. Alors quand son amie Mrs Bloxby lui demande de faire la promotion d’une kermesse pour augmenter la fréquentation de celle-ci, Agatha ne peut refuser. Son engagement n’est pas totalement désintéressé : à côté du pasteur et de sa femme, un certain George aux yeux verts est loin de laisser Agatha indifférente !
Bien avant de lire sa trilogie des « Enfants du désastre » (dont j’ai chroniqué sur ce blog «
Rose Bertin et Léonard sont deux personnages historiques qui ont fortement contribué à l’image de Marie-Antoinette – à son image de modernité, mais aussi à une certaine frivolité qui alimenta la moquerie et le désamour de son peuple. Lenormand a choisi de faire de la modiste et du coiffeur les héros d’une série de cosy mysteries.
Le fameux douzième coup de minuit est évidemment très romanesque. Tant pis si l’ambiance est un peu galvaudée, j’ai une fois de plus apprécié cette enquête de Miss Silver.
Situer une intrigue policière dans un immeuble est toujours une idée qui apporte de nombreuses ficelles narratives à un auteur. Prenez l’immeuble Vandeleur House, par exemple. On y croise une commère, une jeune veuve, un vieux couple, une blonde séduisante, une fille trop obéissante, un gardien qui ne se mêle de rien… Autant de personnages à qui il peut arriver mille et une histoires, qui se croisent à peine dans un ascenseur, et qui pourtant vont tous être impactés par un meurtre commis dans l’immeuble.