Roman

« Angélique » de Guillaume Musso

9782702183687-001-TGuillaume Musso sait raconter des histoires, surprendre son lecteur, le berner. Je le savais déjà, et j’ai quand même été agréablement surprise à nouveau. La couverture de ce roman m’avait tapé dans l’oeil depuis longtemps ; j’attendais la sortie en poche, et finalement je l’ai trouvé avant. Je ne savais pas grand-chose de l’histoire car la quatrième de couverture en dit peu sur l’histoire, et je n’avais pas lu d’avis non plus.

Mathias, hospitalisé, reçoit la visite d’une bénévole qui intervient auprès des patients de l’hôpital. Elle est jeune, joue du violoncelle, et a une idée en tête : convaincre Mathias, l’ancien flic, d’enquêter sur la mort de sa mère. Louise, la jeune bénévole, est en effet convaincue que sa mère, ancienne danseuse étoile, n’est pas morte accidentellement.

Commence alors un roman fait de rebondissements, de chemins croisés et entrecroisés, de personnages complexes, avec chacun leur part d’ombre. Les masques tombent, mais pas toujours ceux que l’on attendait. Je me suis fait piéger à plusieurs reprises, vers la fin j’ai même trouvé que cela allait un peu loin et que les ficelles étaient un peu trop tortueuses. Mais cela fonctionne bien, dans un rythme qui ne laisse aucune place à l’ennui. C’est vif, efficace, plein d’ingéniosité.

S 3-3Calmann-Levy, 320 pages, 21,90€

Roman

« La jeune fille et la nuit» de Guillaume Musso

jeune filleAprès avoir boudé pendant des années les romans de Guillaume Musso (j’avais un vague souvenir d’une lecture, mais je n’en gardais pas spécialement un souvenir enthousiaste), j’ai redécouvert cet auteur. Et j’ai appris à apprécier ses textes.

J’ai commencé « La jeune fille et la nuit » avec juste une crainte : que l’histoire qui se déroule sur deux époques (1992 et aujourd’hui) ne soit une succession difficile à suivre d’allers-retours temporels. Eh bien non ! Le roman est bien construit, bien structuré.

En 1992, une lycéenne disparaît mystérieusement. Elle entretenait une liaison avec l’un de ses professeurs, qui a disparu en même temps qu’elle. Pour tous ceux qui les connaissaient, il est évident qu’ils ont fui ensemble.

Sauf que plusieurs lycéens, désormais adultes, savent depuis toujours que cette version n’est pas viable. Et ils ont une bonne raison de ne pas y croire…

Cette plongée dans la vie d’un campus privé des années 1990, puis les retrouvailles vingt-cinq plus tard de lycéens devenus journalistes, écrivains, médecins… est assez plaisante. Ce n’est pas un huis-clos, mais néanmoins le lecteur se retrouve au milieu d’un microcosme, comme un énième lycéen parmi les autres. Et l’on se rend compte qu’aucun de ces anciens lycéens n’a oublié son passé, ni les surnoms des camarades, ni les choix qui ont bouleversé leurs vies.

La lecture est très plaisante, les chapitres s’enchaînent bien. Mais hélas, comme dans « La vie secrète des écrivains », roman que j’ai chroniqué il y a quelques mois, l’histoire s’essouffle dans le dernier tiers du roman. La fin est un peu tirée par les cheveux, plutôt décevante pour moi après une lecture qui m’avait tenue en haleine pendant plusieurs centaines des pages.

S 2-3Le Livre de poche, 544 pages, 8,40€

Audio·Roman

«La vie secrète des écrivains» de Guillaume Musso

vie secrète écrivainsQuand j’ai tenu entre mes mains ce livre audio, j’étais toute contente et pressée d’en débuter l’écoute. Je ne peux pas dire que je fais partie des lecteurs inconditionnels de Guillaume Musso. J’ai dû lire quelques uns de ses livres mais je n’en garde pas de souvenirs ; je trouve l’homme assez sympathique en interview ; et je respecte sa capacité à embarquer autant de lecteurs dans chacun de ses nouveaux livres.

Ce qui m’a surtout enthousiasmée, c’est que j’avais entendu beaucoup de bien de ce livre, y compris de chroniqueurs « sérieux » que je ne savais pas ouverts à cette littérature. Et puis le titre, cette idée qu’on allait parler littérature et écrivains, me plaisait.

Voilà, le contexte était donc très favorable pour débuter cette lecture !

L’histoire, en quelques mots : Nathan Fawles, un très célèbre écrivain, s’est retiré de la vie publique et a cessé d’écrire depuis plusieurs années. Il vit reclus sur l’île méditerranéenne de Beaumont, où il ne sort pas et ne parle à personne.

Deux personnes, qui ne se connaissent pas, vont décider presque au même moment de percer à jour le mystère de son retrait de la vie médiatique : Mathilde, une journaliste suisse, et Raphaël, un jeune écrivain en quête de conseils de la part de son idole.

Si le livre n’est pas un polar à proprement parler, il est construit avec beaucoup de suspense. Et ce suspense est bien mené, dans le sens où il n’y a pas de faux rebondissements ou de fausses attentes : l’histoire progresse bien, de manière continue, et on attend les chapitres suivants sans néanmoins ressentir la frustration que l’on a dans certains page turners où l’on se sent « promené » par l’auteur.

J’ai écouté avec plaisir les deux premiers tiers du roman, captivée par des rebondissements et par un assemblage progressif des pièces du puzzle. J’ai été tour à tour intéressée, surprise, impatiente… En revanche j’ai trouvé le dernier tiers du roman moins réussi : des explications qui apparaissent d’un coup et sans résonance particulière avec le début du livre ; quelques longueurs ; et un épilogue d’une vingtaine de minutes qui revient sur l’ensemble du roman sans rien apporter d’original.

A noter, comme d’habitude l’Audiolib se termine par une interview de l’auteur, et il est toujours intéressant de comprendre comme celui-ci travaille et comment il a construit son roman.

Malgré une fin un peu décevante pour moi, le roman reste très agréable à écouter, et la lecture de Rémi Bichet est plus proche de l’interprétation que de la simple lecture, ce qui apporte à la fois confort et plaisir d’écoute.

S 2-3Audiolib, 6h50 d’écoute, 22,90€