Les années ont passé, Manon est devenue une jolie jeune fille de quinze ans, sauvage et libre. Elle garde toujours ses chèvres dans les collines, et évite les contacts avec les villageois des Bastides blanches.
Ugolin s’est enrichi grâce aux oeillets, qu’il cultive grâce à l’eau qui arrive en abondance de la source qui a tant manqué au père de Manon… Peu à peu, Ugolin développe des sentiments pour Manon. Mais les villageois commencent à parler, et si le Papet reste une figure imposante et respectée, il ne dupe plus grand monde sur sa responsabilité dans l’assèchement de la source. Manon, pour se venger, décide de priver à son tour le village de la précieuse eau…
Si l’on dit parfois qu’un film est fidèle au roman, ici c’est inversé car le livre a été écrit après le film de Pagnol, et c’est donc le livre qui est fidèle au film. Et puisqu’il y a eu une autre version dans les années 1990, la boucle est bouclée.
Roman familial, de vengeance, d’amour, d’ambition, ce livre se lit avec le même plaisir que le premier (même si le début est un peu plus lent, la deuxième partie est pleine de rebondissements). L’eau, au coeur du premier roman, est toujours très présente dans celui-ci, de même que les collines nourricières et sauvages. C’est un classique qui a bien mérité ce qualificatif.
Grasset, coll Fortunio, 288 pages, 8€