Les récits de vie m’ont toujours intéressée. Qu’il s’agisse de biographies ou autobiographies de grands personnages historiques, ou de textes plus modestes d’anonymes, il se crée toujours à la lecture d’un récit de vie une empathie et le lecteur y gagne, me semble-t-il, un petit bout d’humanité en plus.
Cet essai sur les récits de vie, basé sur des exemples concrets (d’anonymes ou de célébrités) n’est pas un manuel à l’usage de ceux qui voudraient écrire leur vie. Les deux auteurs, psychologues cliniciens et habitués des recherches sur le sujet, partagent leur expérience et leurs analyses sur le sujet, dans un ouvrage accessible et documenté.
En s’appuyant sur des artistes connus du grand public (Annie Ernaux, Delphine de Vigan, Art Spiegelman…), ils posent tout d’abord les principes de la narration de soi, puis abordent le poids des secrets et des non-dits, les traumatismes, les récits croisés (dans les fratries, dans les couples) et les dispositifs individuels ou collectifs pour se raconter.
Ce livre peut d’adresser au plus grand nombre, mais y seront particulièrement sensibles ceux qui font l’effort de se poser sur leur vie, leur parcours, leur héritage psychologique, et cherchent à transcender les épreuves.
Académia, 200 pages, 20€
Abandonner la lecture d’un roman sans l’avoir terminé a longtemps été impossible pour moi. Par une sorte de respect pour l’auteur, par optimisme aussi (en me disant que l’histoire finirait bien par s’améliorer), je me suis longtemps astreinte à lire jusqu’à la dernière ligne, même quand j’y passais des heures d’ennui. Ce n’est que l’immensité des œuvres merveilleuses qui m’attendent qui a fini par me faire renoncer au supplice de la lecture par obligation. Désormais, même si je continue à m’accrocher autant que possible, j’accepte de poser un livre qui ne me plaît pas.
J’avais quitté la famille royale d’Amérique (oui vous avez bien lu) en août dernier. J’avais vaguement commencé la lecture de ce troisième tome, avant de le poser pendant de longs mois… et de le reprendre ces jours-ci.
C’est le titre, d’abord, qui m’a interpellée en écoutant un podcast de France Culture où l’auteure était invitée (sans avoir noté au départ que j’avais déjà lu un
J’ai toujours trouvé que l’une des plus belles chansons sur Paris est celle interprétée par Souad Massi et Marc Lavoine (je vous laisse la chercher sur votre plateforme préférée). Pourquoi ? Parce qu’elle parle du Paris triste et du Paris amoureux, du Paris poétique et du Paris glauque, des cafés, du métro, des monuments,…
Je garde un souvenir très précis d’un
J’aime les grands destins. Ceux qui inspirent. Les destins des visionnaires, des rebelles, de ceux qui étaient parfois incompris à leur époque et qui pourtant ont créé une révolution, quelle qu’en soit la nature.
Oui, je le reconnais, le seul nom de « Proust » dans un titre me fait m’arrêter pour feuilleter l’ouvrage en question. Mais dans le cas de ce petit roman, c’est autre chose qui m’a décidée à l’acheter : ce livre est un précieux témoignage. En effet, il regroupe une partie des conférences données par l’auteur lors de son internement dans un camp russe en 1940. Rendez-vous compte : cet homme a été capable de donner une série de conférences d’une impressionnante précision, avec une structure accessible au plus grand nombre, en citant les noms des personnages, les références, etc, de tête. Il n’avait accès ni à l’oeuvre ni à la moindre documentation, évidemment. Une note de début d’ouvrage attire l’attention du lecteur sur certaines approximations – mais ce n’est pas si approximatif que ça !
La couverture est magnifique…
La couverture est un peu trompeuse, et laisse présager un roman plus léger et sentimental qu’il ne l’est – tous les romans qui parlent de couples de sont pas forcément niais, et celui-ci en est une preuve.