
Coup de cœur !
J’avais entendu beaucoup de bien sur ce livre il y a longtemps (grâce à une chronique de Caroline sur le blog qu’on partageait précédemment), mais il m’aura fallu attendre cet été pour le découvrir. Le bon moment n’arrive pas toujours quand on l’attend.
Theo Decker n’a que treize ans lorsqu’il est victime d’un attentat dans un musée. Sa mère, comme de nombreux visiteurs, décède dans l’attaque. Theo s’en sort, et se voit confier par un vieil homme mourant un tableau de valeur du musée : « Le Chardonneret ». Durant toutes les années qui vont suivre (et les 1100 pages de ce livre), Theo va être hanté par ce tableau.
Roman impressionnant par sa construction et sa densité, il entraîne le lecteur à la suite de Theo, de Manhattan à Las Vegas, d’un vieil atelier d’antiquaire jusqu’au riche appartement d’une famille d’accueil. Theo est un personnage attachant mais troublant, un enfant plein de potentiel qui se transforme au fil des chapitres en un adolescent puis un jeune homme dont la déchéance m’a souvent mise mal à l’aise.
Le récit ne souffre d’aucun temps mort ; j’ai su dès les premières pages que j’enchaînerais sans difficulté la lecture des chapitres – ce qui ne s’est pas démenti. J’ai aimé lire cette fresque d’une jeunesse esseulée et paumée, mais aussi toute la beauté apportée par les œuvres d’art et les antiquités qui parsèment le roman. Tous les personnages autour de Theo apportent une touche particulière à l’histoire : tantôt la douceur ou la confiance (Hobie l’antiquaire, Pippa la jeune rescapée, la mère de Theo), tantôt l’instabilité et le déclin (Boris l’ami russe, le père de Theo et sa compagne,…)
Récompensé par le Prix Pulitzer en 2014, ce roman a été aussi été l’objet de censure à travers la loi « HB 1467 » adoptée par certains Etats américains – et si vous ne deviez retenir qu’un argument pour lire ce roman, ce serait peut-être celui-là : qu’elle dérange ou qu’elle mette mal à l’aise, la littérature trouve toujours sa place quand les lecteurs continuent de la faire vivre.

Pocket, 1120 pages, 12,90€

Ecoutez Lire pour la version audio ; lu par François Hatt ; 5h20 d’écoute, 18,90€ pour la version CD
Avec ce dernier tome de la trilogie « Morts en débit », Eric Vernassière clôture une saga où les petites histoires personnelles forment et construisent le tourbillon de la grande Histoire.
Il y a un an, je ne me sentais pas capable de lire un roman en anglais. Et me voilà, au quatrième tome d’une histoire de monarchie américaine, fière d’avoir tenu bon sur la durée. J’avais choisi une saga young adult volontairement, que j’ai pris plaisir à lire jusqu’au bout.
Aussitôt le
Ma première impression quand j’ai vu cette BD basée sur la rencontre de deux « monstres » de la littérature a d’abord été : ok, Lupin, Holmes, c’est vendeur, mais est-ce que ce n’est pas juste un coup marketing ? Est-ce que ce n’est pas un prétexte de coller deux noms aussi connus dans une histoire qui n’aura peut-être rien à voir avec leurs aventures initiales ?
Changement de programme pour Gurty et sa copine Fleur : cet été les vacances n’auront pas lieu dans la maison de Provence, mais dans un camping au bord de la mer. Si Fleur est triste de partir sans son Pépé Narbier, très vite les deux petites chiennes vivent de nouvelles aventures. Entre la rencontre avec un gentil écureuil, un chihuahua débrouillard et une famille de sangliers, les opportunités sont nombreuses de se faire des amis (ou des ennemis qu’on adore détester). A l’exception de Gaspard, « l’humain » de Gurty, les autres humains ne ressortent pas grandis de ce tome : chasseurs et touristes ne facilitent pas la vie de Gurty et Fleur.
Les récits de vie m’ont toujours intéressée. Qu’il s’agisse de biographies ou autobiographies de grands personnages historiques, ou de textes plus modestes d’anonymes, il se crée toujours à la lecture d’un récit de vie une empathie et le lecteur y gagne, me semble-t-il, un petit bout d’humanité en plus.
Abandonner la lecture d’un roman sans l’avoir terminé a longtemps été impossible pour moi. Par une sorte de respect pour l’auteur, par optimisme aussi (en me disant que l’histoire finirait bien par s’améliorer), je me suis longtemps astreinte à lire jusqu’à la dernière ligne, même quand j’y passais des heures d’ennui. Ce n’est que l’immensité des œuvres merveilleuses qui m’attendent qui a fini par me faire renoncer au supplice de la lecture par obligation. Désormais, même si je continue à m’accrocher autant que possible, j’accepte de poser un livre qui ne me plaît pas.
J’avais quitté la famille royale d’Amérique (oui vous avez bien lu) en août dernier. J’avais vaguement commencé la lecture de ce troisième tome, avant de le poser pendant de longs mois… et de le reprendre ces jours-ci.