
J’ai choisi de lire ce livre sur la seule base du nom de son auteure – que je connais par l’excellente saga des « Neshov » (impossible à résumer ici en quelques lignes, je vous invite à lire mes chroniques sur les différents tomes – et je réalise au passage qu’il existe un sixième tome que je n’ai jamais lu!).
Si l’histoire des Neshov n’a rien de glamour ni de joyeux, j’ai gardé le souvenir d’une écriture précise et sonnant juste. J’ai retrouvé dès les premières pages de ce livre (autobiographique) le talent de l’auteur pour parler de n’importe quel sujet avec une aisance déconcertante.
Le titre laisse supposer qu’elle ne va parler que de sa mère – et peut-être pour régler ses comptes. Le contenu est bien plus fin que cela. Certes, l’auteure raconte beaucoup d’anecdotes autour de se mère, et en particulier autour de leur dernier voyage. Mais elle parle aussi de sa vie, de son métier d’écrivain (avec ses réussites et ses éloges, mais aussi avec ses périodes de nécessaire solitude), de son rapport à l’argent, de ses trois ex-maris… J’avais l’impression de lire le texte d’une copine qui me parlerait de sa vie, naturellement, sans filtre, un peu en vrac parfois. J’ai aimé la sincérité du propos.
« Je me suis parfois dit au cours de ma vie, quand les choses tournaient mal : si je survis à ça, je pourrai écrire là-dessus ». C’est de ce bois-là que sont faits les grands écrivains.

Les Belles lettres, 304 pages, 25€ (reçu en service de presse)