J’ai toujours un petit pincement dans mon cœur de lectrice quand je sais que j’aborde un dernier tome, surtout quand c’est une série que j’ai autant aimée que « La villa aux étoffes ».
J’avais quitté la famille Melzer dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale, alors que Marie (l’héroïne et épouse du directeur de l’usine de textile) avait émigré aux Etats-Unis pour fuir l’Allemagne nazie. Au début de ce tome, j’ai été un peu déstabilisée, ayant perdu mes repères sur la nouvelle génération (les enfants de Marie et leurs cousins), jeunes adultes face à la guerre, et dont j’avais pour certains oublié jusqu’à leurs prénoms, davantage concentrée sur les histoires de leurs parents…
Mais j’ai vite retrouvé le fil de l’histoire. C’est d’ailleurs une des grandes qualités de cette série que de toujours bien resituer les personnages pour le lecteur – et ils sont nombreux, les personnages, entre la famille au cœur de l’intrigue, les domestiques, les amis et les ennemis…
Ne lisez pas la quatrième de couverture, qui va trop loin dans le résumé, et profitez juste de retrouver les héros de cette histoire attachante. Le récit des réactions de chacun face à la guerre sonne toujours juste, sans caricature ni facilité. Tandis que Paul perd peu à peu tout contrôle sur l’usine familiale, Dodo sa fille est devenue une aviatrice hors paire. Klippstein est plus détestable que jamais – mais on découvre aussi ses failles. Quant aux domestiques, ils ancrent le récit dans la gestion du quotidien (l’approvisionnement, l’hébergement), qui font aussi partie du charme de ces romans. On tremble, on sourit, on serre les dents… jusqu’à la dernière page.
10/18, 624 pages, 10,10€
Il s’est passé un peu de temps entre ma lecture du tome 4 et celle de ce tome. Alors je craignais d’avoir un peu de mal à revenir dans l’histoire, à me souvenir de tous les personnages etc.
1930. La crise économique fait rage, et oblige les Meltzer à revoir leur train de vie. L’usine ne tourne plus qu’à moitié, l’atelier de Marie accumule les impayés. Paul est au bord de l’épuisement. Lisa est devenue mère plusieurs fois, et a pris la tête de l’organisation de la villa, tandis que Kitty garde son inépuisable enthousiasme.
Avant de commencer la lecture de ce troisième tome, je craignais que l’auteure, pour relancer l’histoire, nous fasse faire un bond dans le temps et passe à la génération suivante de personnages (les enfants de Paul et Marie, ceux de Kitty). Mais le roman commence en 1920 (et non 1923 comme le mentionne la 4
Je me réjouissais de retrouver la famille Meltzer dans ce deuxième tome.
Amateurs de sagas familiales, ne passez pas à côté de ce roman !