Roman

«Les petites robes noires » de Madeleine St John

petites robes noiresC’est un simple post-it collé sur le livre dans une librairie qui m’a donné (très très) envie de découvrir ce roman. L’histoire des « Petites robes noires » se déroule dans les années 1950 à Sydney. L’auteure nous plonge dans les coulisses d’un grand magasin, et plus précisément au milieu des rayons dédiées aux robes de cocktail ou à la lingerie. Dans cet univers très féminin s’affairent des femmes de tous âges, conseillères et vendeuses.

On pourrait s’attendre à un récit façon « crêpage de chignon » (et pardon pour le cliché) mais l’histoire est loin de ça. Nulle animosité exacerbée entre les vendeuses, et assez peu de clichés contrairement à ce que l’on pourrait craindre dans un roman sur un tel sujet : juste le quotidien de plusieurs femmes, plus ou moins heureuses, qui se croisent dans ce magasin où il n’est pas question de vocation mais juste de travail. On suit notamment le quotidien de Lisa, une étudiante innocente et un peu rêveuse ; ou encore celui de Patty, malheureuse en couple.

J’ai pensé à « Au bonheur des dames » de Zola, par l’ambiance et le décor.

Le livre m’a plu, sans pourtant que l’histoire soit particulièrement originale ni qu’il y ait des rebondissements, mais simplement parce que le récit est bien mené, avec simplicité mais talent.

« Elle vivait pour la première fois ce coup de foudre qui frappe généralement les femmes bien plus tôt dans leur existence, mais que toutes connaissent tôt ou tard : la certitude soudaine qu’une robe particulière est non seulement jolie, qu’elle est non seulement seyante, mais qu’au-delà de ces attributs indispensables, elle répond à l’idée la plus intime que l’on a de soi. »

S 3-3Albin Michel, 288 pages, 19€