Cosy mystery·Policier

« La cuisine mortelle de Tita Rosie (tome 2) : L’art meurtrier du halo-halo » de Mia P. Manansala

9782749178899ORILila est sur le point d’ouvrir un café avec deux de ses amies. La dernière ligne droite avant l’inauguration lui occasionne beaucoup de stress ; alors quand elle est sollicitée pour devenir jurée d’un concours de beauté local, c’est l’occasion pour elle de s’oxygéner.

Mais le concours vire rapidement au drame lorsque Rob Thomson, riche entrepreneur, sponsor du concours et coureur de jupons, est retrouvé noyé. Lila, qui a déjà apporté son aide à la police dans une précédente enquête, est à nouveau sollicitée pour enquêter discrètement.

Cette série ressemble beaucoup à celle des Hannah Swensen (des enquêtes avec une héroïne qui est fan de cuisine et qui parle nourriture pendant la moitié du roman), même si le décor et les recettes sont très différents. Je ne connais pas la plupart des aliments et des plats cités, donc cela ne me met pas beaucoup en appétit – il y a bien un (long) lexique au début du roman, mais c’est pénible de s’y référer tout le temps.

Il y a finalement très peu d’intrigue et beaucoup de digressions : la confection de la carte du café, les aspirations des concurrentes au concours de beauté, etc. Le dénouement tient la route, mais il faut accepter d’être passé par des chapitres largement consacrés à des sujets annexes.

S 1-3Le Cherche Midi, 368 pages, 15,90€ (partenariat)

Cosy mystery·Policier

« La cuisine mortelle de Tita Rosie (tome 1) : L’art meurtrier du lait de coco » de Mia P. Manansala

9782749178776ORIJ’ai un goût prononcé pour les « cosy mysteries », ces romans à enquête qui ont été remis à la mode avec la déferlante « Agatha Raisin ». Plusieurs séries que j’ai lues ont la particularité de combiner enquête et contexte culinaire : bien sûr il y a les « Enquêtes de Hannah Swensen » (déjà 10 tomes publiés en France) mais aussi « Les thés meurtriers d’Oxford » (je n’ai lu que les deux premiers).

Mais dans cette nouvelle série publiée par le Cherche-Midi (qui a décidément de belles trouvailles en ce moment en matière de cosy mysteries), il n’est question ni de cookies, ni de scones : Lila, une jeune Américaine célibataire, revient dans sa ville natale auprès de sa grand-mère et de sa tante, qui tiennent ensemble un restaurant de spécialités philippines. Mais l’ex petit-ami de Lila, devenu un détestable critique gastronomique, meurt empoisonné dans le restaurant tenu par la famille de Lila, qui devient aussitôt la principale suspecte.

L’enquête démarre vite et bien : comment le jeune homme a-t-il été empoisonné ? Qui avait un intérêt à le mettre définitivement hors d’état de nuire à la réputation de tous les restaurants de la ville ? Autant de questions auxquelles Lila se donne pour mission de répondre elle-même.

Comme souvent dans ce type de roman, ce sont aussi toutes les petites histoires à côté de l’enquête qui font le plaisir de lecture. Les retrouvailles avec sa meilleure amie, un triangle amoureux qui se profile (j’espère qu’il ne durera pas aussi longtemps que celui des Hannah Swensen…), mais aussi les interrogations d’une jeune femme partagée entre sa loyauté pour ses origines, et l’envie de s’émanciper de sa famille. Je n’ai pas trop compris pourquoi le titre de la série est centré sur « Tita Rosie » (la tante de Lila), alors que Lila est le personnage principal et que sa tante a un rôle très secondaire. Peut-être cela se précisera-t-il dans la suite de la série…

J’ai découvert plein de plats et de traditions culinaires des Philippines, et c’est clairement la grande originalité de ce roman. Il faut cependant prendre le temps de consulter le glossaire en début de roman pour bien comprendre de quels plats il est question ! Il y aussi quelques recettes à la fin du roman, mais les recettes ne tiennent pas autant de place que dans les « Hannah Swensen ». J’ai passé un bon moment de lecture, dans une ambiance dépaysante, et je lirai le prochain tome avec plaisir.

S 3-3Le Cherche-Midi, 432 pages, 15,90€