Eric Vernassière est déjà l’auteur de deux romans, dont « Grèves de la fin… » que j’avais chroniqué sur le blog. Il continue son chemin d’auteur avec un roman plus proche du polar, au titre clin d’oeil à Louis-Ferdinand Céline dont il est un lecteur fervent tout en gardant la juste distance avec les convictions de l’écrivain.
« Morts en débit » n’est pas un roman d’enquête au sens propre, car dès le début du roman le lecteur a connaissance des crimes de Roger Miremont, incendiaire d’un bidonville d’immigrés italiens. On est en 1934, la guerre gronde mais beaucoup ne veulent pas y croire, et les nationalismes s’exacerbent. Roger est une « petite main », il agit par conviction mais il est aussi un pantin idéal pour ceux qui veulent agir sans se salir les mains.
L’inspecteur Fradin, homme droit et intègre, est chargé de l’enquête et ne cèdera ni devant les intimidations, ni devant la hiérarchie.
Les femmes ne sont pas en reste dans ce roman, et derrière les maîtresses sensuelles se cachent aussi des cerveaux politiques et stratèges.
J’ai retrouvé dans ce roman l’écriture minutieuse et précise d’Eric Vernassière, sa patte bien à lui pour écrire les dialogues, et surtout son immense culture qui donne beaucoup de corps et de relief à ses personnages. Ah ils ne sont pas tous sympathiques ses personnages, loin de là ! Et pour avoir la chance de connaître Eric et ses engagements, la plupart de ses personnages sont même très très éloignés de ses convictions et de ses valeurs. C’est justement là, à mon avis, qu’est toute l’essence de ce roman : montrer l’envers d’une conviction, les motivations de ceux qui prônent la haine et le rejet, expliquer le contexte, montrer ce qui fait germer les idées… pour mieux les démonter et les combattre.
Et comment ne pas lire entre les lignes tous les clins d’oeil aux régions chères à l’auteur : la Côte d’Azur et Saint-Raphaël, Lyon, l’Auvergne… ainsi que les références littéraires qui l’inspirent.
Annoncé comme le premier tome d’une trilogie, le roman peut se lire pour lui-même, sans attendre les prochains, même si le lecteur aura envie de découvrir ce que vont devenir les personnages !
Disponible sur Amazon, 14€ en broché, 7€ sur Kindle.
Bonjour l’amie des ex « 8 plumes ». Tu restes l’amie incontournable et je t’en remercie. Tout comme toi, j’ai reconnu tout de suite la plume très personnelle et originale d’Éric. Bien sûr j’apprécie d’autant plus que ça se passe par chez nous (St Raphaël, la Cote d’Azur). Grosses bises.
Chère Annette, je t’embrasse, te remercie.
Au plaisir de te joindre vite et te voir (je passerai un week-end en février sur Fréjus et veux te saluer !).
Éric, avec amitiés vives.
C’est un très beau compliment pour un auteur que de reconnaitre son style !
Merci infiniment, chère Cécile, pour cette chronique sensible, qui analyse profondément tout ce qu’humblement j’ai voulu retracer en cette tentative de roman noir…
Je ne sais pas si j’ai une plume, mais tu m’invites à continuer.
Je t’adresse toutes mes affections.
Éric