Avant de lire ce livre, je ne connaissais pas le film qui en est inspiré. J’ai donc découvert cette histoire de A à Z.
Première moitié du XIXe siècle. Gus Landor, un civil, participe à l’enquête interne menée après la mort d’un élève officier. Mort particulière, puisque le coeur et les parties génitales de la victime ont été prélevés.
Pour avancer dans son enquête, Gus Landor a besoin de quelqu’un du sérail. Il choisit un élève pour lui apporter des informations – et pas n’importe quel élève : le jeune Edgar Poe, poète en herbe, qui se révèle un enquêteur zélé.
Le parti pris du roman (faire de Poe le personnage central, bien avant qu’il soit publié et célèbre) est plutôt une bonne idée, même si je ne savais jamais ce qui appartenait au personnage ou avait réellement existé.
L’univers de l’école militaire aurait pu être ennuyeux, mais finalement cela ne nuit pas à l’histoire car le lieu n’est pas central dans l’histoire et le drame aurait pu se produire dans n’importe quelle école ou n’importe quel pensionnat strict de jeunes hommes.
Le duo formé par Gus Landor et Edgar Poe fonctionne bien, les deux personnages ont deux personnalités différentes qui se complètent.
J’ai en revanche trouvé beaucoup de longueurs dans le roman : pour me tenir captivée sur 700 pages, j’ai besoin de plus de rebondissements, plus de rythme ou plus d’attachement pour les personnages.
La fin est assez inattendue et plutôt bien trouvée. J’aurais juste aimé quelques bonnes trouvailles comme celle-là distillées dans le reste du roman.
Le Cherche Midi, 688 pages, 21€
Une réflexion au sujet de « « Un œil bleu pâle » de Louis Bayard »