Alors que leur mère a disparu depuis longtemps, deux sœurs se retrouvent au chevet de leur père vieillissant, qui vient de faire un malaise.
Et l’on découvre dans un va-et-vient entre aujourd’hui et la jeunesse de leurs parents, comment Gil (le père) et Ingrid (la mère) se sont rencontrés à l’université – lui étant professeur, et elle étudiante. On pourrait imaginer une belle histoire d’amour malgré l’écart d’âge, mais très vite on comprend que Gil, séducteur, a été à l’origine de bien des souffrances dans la vie d’Ingrid.
Le récit sur les jours actuels n’a que peu – voire pas du tout d’intérêt. Je me suis d’ailleurs fortement ennuyée pendant le premier quart du roman, ne comprenant pas où voulait nous emmener l’auteur.
En revanche, plus on plonge dans le passé d’Ingrid au travers de lettres qu’elle a semées dans divers livres, plus on s’émeut de sa vie. Aucune des souffrances de femmes n’aura été épargnée à Ingrid, que ce soit en amour ou dans sa vie de mère. Au final, c’est un beau portrait de femme qui est dressé, avec ses fêlures cachées, et ses espoirs de midinette jamais totalement oubliés.
Le titre « Mariage anglais » me semble moins proche de l’histoire que ne l’est le titre original « Swimming lessons », Ingrid ayant une passion pour la nage qui rythme le récit et donne un tempo lent et mélancolique au roman.
Audiolib, 10h24 d’écoute, 23€